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Des patients de l’hôpital de Saint-Dizier volés par une aide-soignante

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 Ce sont des transactions bancaires anormales quelques jours après une hospitalisation au centre hospitalier de Saint-Dizier qui ont semé le doute. 

En effet, après un séjour en unité de soins, des mouvements bancaires douteux sont apparus sur le relevé bancaire d’un patient de l’hôpital de Saint-Dizier, mais problème, ces opérations n’ont pas été réalisées par le détenteur de la carte bancaire. Immédiatement, des soupçons ont été posés sur un membre du personnel soignant, la famille a donc donné l’alerte auprès de la direction du centre hospitalier bragard, qui à son tour a rapidement pris attache avec les autorités compétentes, pour investiguer sur ces faits.

Des sommes conséquentes dérobées, l’auteur avoue les faits

Pour l’heure, deux familles ont été victimes de cet acte malveillant, mais les Officiers de Police Judiciaire continuent leurs investigations afin d’établir le montant exact du préjudice et pour savoir si d’autres familles sont également victimes. En raison de l’enquête, aucune somme n’a été évoquée, mais il s’agirait de « sommes conséquentes » dérobées depuis quelque temps. L’enquête révélera donc à quand remontent les premiers vols.

La présumée coupable des faits est une aide-soignante présente depuis 26 ans au sein de l’établissement, dont 18 ans dans l’unité d’hospitalisation temporaire, et déléguée syndicale. Elle aurait alors abusé de certains patients fragiles et vulnérables. « Il lui est reproché d’avoir volé des cartes bancaires et d’en avoir fait un usage personnel », explique Pascal Mokzan, directeur délégué du Centre hospitalier de Saint-Dizier. Selon nos informations, l’aide-soignante aurait récupéré les cartes bleues expliquant vouloir installer la télévision dans la chambre des patients, cette dernière aurait alors gardé les numéros bancaires pour s'en servir personnellement.

Dès la connaissance de ces faits, le 13 octobre 2022, l’hôpital a porté plainte contre l’aide-soignante. L’agent a donc été suspendu et interpellé par les forces de l’ordre sur son lieu de travail. Au travers d’un courrier d’excuse, l’aide-soignante a reconnu les faits.

Des lettres anonymes diffusées et une enquête interne menée

Plusieurs lettres anonymes ont été rédigées et diffusées, a posteriori de l’arrestation, incriminant l’hôpital, lui reprochant de ne pas avoir réalisé d’actions vis-à-vis des faits. La direction a porté une plainte contre X pour diffamation.

« C’est totalement faux, précise la direction, nous avons porté plainte, l’aide-soignante a été arrêtée et suspendue de ses fonctions. Nous apportons tout notre soutien aux patients victimes et à leur entourage. Nous restons à leur écoute pour les accompagner dans cette situation difficile. »

Par ailleurs, une enquête interne est d’ores et déjà diligentée en ce sens au sein de l’établissement afin de savoir si elle a bénéficié d’aide d’autres collègues, qui seraient alors complices de cette escroquerie. Un conseil de discipline aura lieu prochainement, il reprendra l’ensemble des faits afin d’établir une sanction proportionnée au regard des actes qui lui sont reprochés. 

« On est sur des faits extrêmement graves, un abus de position sur personnes vulnérables et fragiles. Le maximum qui pourrait être appliqué serait une radiation des cadres. La personne n’exercerait plus dans la fonction publique », avance le directeur des ressources humaines, Sylvain Boulard.

Des faits qui entachent le centre hospitalier et son personnel 

« Ces faits ne correspondent en rien aux valeurs qui animent les professionnels de notre établissement. Cette situation a été vécue comme un stress important par les collègues de cet agent qui étaient loin de s’imaginer qu’on puisse lui reprocher de tels faits. L’ensemble des professionnels s’est senti bafoué, ça a eu un impact fort », conclut Christine Lavoivre, directrice des soins.

Deux enquêtes ont été ouvertes par le Procureur de la République

Le Procureur de la République de Haute-Marne a été rapidement saisi sur ce dossier et a décidé d’ouvrir deux enquêtes.

« Sur les faits établis, l’aide-soignante a été renvoyée devant le tribunal, les investigations se sont donc arrêtées. Mais il est vrai qu’une procédure incidente a été enclenchée pour faire un certain nombre de vérifications et s’assurer qu’il n’y aurait pas d’autres victimes », précise le Procureur.

Pour ces agissements, l’auteur risque jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et plusieurs dizaines de milliers d’euros d’amende. Les parties civiles qui se constitueront pour le jugement afin de demander des dommages et intérêts.

L’aide-soignante comparaîtra devant le tribunal judiciaire de Chaumont en janvier 2023.

Article publié
25.11.2022
à
19:30
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