Créée en tant que direction au sein du Commissariat à l’énergie atomique, l’Andra est une agence publique depuis 1991 sous-tutelle du ministère de l’Énergie.
L’Andra a pour mission de garantir des solutions sûres pour protéger les générations à venir, car oui limiter les risques de retomber des déchets radioactifs est vital. Elle est répartie sur cinq sites à travers la France dont fait partie le centre Meuse/Haute-Marne. Avec une telle suspension, l’Andra n’agit pas seul, plusieurs comités doivent délibérer sur différentes propositions de projet comme le projet Cigéo.
Qu’est-ce que le projet Cigéo ?
Cigéo s’annonce comme le chantier le plus long d’un site d’enfouissement.
Il pourra accueillir à terme, jusqu’à 10 000 m3 de déchets HAVL (Haute Activité à Vie Longue) à 500 mètres sous terre, avec une surface de 15 km 2.
L’infrastructure est divisée en deux zones de 280 hectares en surface et 270 hectares. Elles ont toutes deux une fonctionnalité différente :
- Une zone de descenderie : il s’agit d’un tunnel destiné au transfert des colis depuis la surface.
- Une zone puit : qui est dédiée aux travaux de creusement des souterrains pour permettre le transfert du personnel, des matériels, et engins.
Cigéo répond aux besoins de stockages, cet organisme français est conçu pour traiter des déchets imposants et lourds en radioactivité. Ils passent par un démantèlement, mais aussi par le traitement des combustibles usés.
Ce projet est très important, car la production d’électricité d’origine nucléaire génère les déchets radioactifs les plus dangereux. Ces derniers ne peuvent pas être stockés en surface.
Le projet Cigéo est associé à d’autres opérations comme la remise en service de voies ferrées, l’alimentation en énergie électrique ou encore l’alimentation en eau potable.
Pour sa mise en service, le centre doit passer par une déclaration d’utilité publique (DUP) dont le coût s'élève à 5,06 milliards d’euros hors taxes en valeur 2018.
Qu’est-ce qu’une DUP ?
La déclaration d’utilité publique (DUP) est une mobilisation pour acquérir des biens, des droits nécessaires à la réalisation d’une opération d’intérêt général, elle prend en compte l’impact financier, mais aussi les inconvénients qu’elle comporte, cela relève d’une étude.
Cette déclaration ne donne pas le feu vert, c’est une autorisation préalable aux étapes suivantes notamment au décret d’autorisation de création.
Si la DUP, ainsi que l’autorisation de création sont acceptées, l’étape suivante est le passage du projet de phase initiale (de 15 à 25 ans) sous commission. Une fois toutes ces conditions remplies, le projet peut officiellement commencer.
Une enquête publique en étape préliminaire
Le 15 septembre 2021, un rassemblement physique a eu lieu au siège, à Montiers-sur-Saulx, lors du lancement de l’enquête publique (qui a pris fin le 23 octobre 2021). Lors d’une réunion d’échange et d’information, l’autorité environnementale a rendu un avis rigoureux sur lequel une partie du public s’est appuyée. Des points étaient à clarifier en matière de sécurité, mais aussi sur la prise en compte de l’environnement. Au total, 4 158 contributions ont été comptabilisées.
« L’enquête publique aura amené de nombreuses contributions du public, la plupart fort argumentées, la majorité en faveur du projet », précise la commission d’enquête.
La commission d’enquête a donc donné un avis favorable du projet Cigéo. Ce projet de stockage des déchets nucléaires est prévu à Bure, dans la Meuse. Il n’entrera en service qu’en 2035, son concepteur, l’Andra, avance encore sur le dossier.
Les prochaines étapes semblent être l’acquisition du décret d’autorisation de création (DAC) puisqu’ils sont, avec la DUP, les piliers fondamentaux de l’aboutissement de ce projet.