‍Depuis plusieurs années déjà, l’espérance de vie est en baisse en Haute-Marne. Le dernier rapport montre des chiffres inquiétants, mais aussi une stratégie pour contrer le phénomène.‍

Dans son dernier rapport sur les besoins des personnes de plus de 60 ans, la Conférence des financeurs de la prévention de la perte d'autonomie a de nouveau pointé du doigt la baisse de l’espérance de vie en Haute-Marne. Si en 2014, l’espérance de vie à la naissance d’un homme haut-marnais était de 77,2 ans, en 2022, elle n’est plus qu’à 76,7 ans. Chez les femmes, la baisse est encore plus significative : leur espérance de vie a baissé d’un an en huit ans. Ces chiffres inquiètent, d’autant plus qu’ils sont plus bas que ceux de la région Grand Est et de la France métropolitaine. Dans la même lignée, le taux de mortalité (rapport entre le nombre de décès et la population totale) est aussi plus élevé en Haute-Marne que dans la reste de la France, 11,1% contre 8,5%.

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Une population vieillissante

Le phénomène est accentué par le vieillissement de la population. En effet, selon les données du recensement de 2019, en Haute-Marne, il y a 1,2 personne de plus de 65 ans, pour un habitant de moins de 20 ans. En 2040, l’INSEE prévoit que le tiers de la population haut-marnaise aura plus de 65 ans.

Ainsi, en plus de la migration des jeunes, la Haute-Marne pourrait perdre un peu moins de 20% de sa population d’ici à 2030, toujours selon l’INSEE. EIle serait donc un des département français le plus affecté par le dépeuplement.

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Des pistes pour améliorer la fin de vie des Haut-Marnais

Pour contrer le phénomène, la Conférence des financeurs a prévu un plan d’action en plusieurs axes : favoriser l’accès aux équipements et aides pour maintenir l’autonomie, améliorer le soutien aux “résidences autonomies”, améliorer l’accompagnement des “proches aidants” qui soutiennent leurs proches de plus de 60 ans en perte d'autonomie, financer des actions de prévention de la perte des autonomie, dans les EHPAD notamment, et mobiliser les outils numériques pour la coordination de l’équipe soignante et des Services Autonomie à Domicile mais aussi pour maintenir du lien social.