Compostage obligatoire : où en est-on ?

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Reportage
Environnement & Météo
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Depuis le 1er janvier, le compostage a été rendu obligatoire sur tout le territoire. Selon la loi, chaque agglomération doit mettre une solution de compostage à disposition de chaque habitant. La mesure est encore très peu mise en place dans la majorité de l’Hexagone. Alors comment les agglomérations prennent le virage du compost obligatoire ?

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Gaël Bossu
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Depuis le 1er janvier 2024 et la loi obligeant les agglomérations à mettre à dispositions des solutions de compostage, les composteurs collectifs ont la cote. Ici, à Longeville-en-Barrois, il était très attendu lors de son inauguration fin mars.

Ce type de composteur collectif est installé par l’agglomération pour un coût total d’environ 2000 euros. Depuis le début de l’année, le nombre de communes qui en demandent un ne fait qu’augmenter. 

Lors de l’inauguration à Longeville, des bioseaux ont été distribués aux habitants volontaires et surtout, des explications de fonctionnement de ces trois bacs ont été fournies pour enseigner les techniques simples du compostage. 

Des communes précurseuses

Pour autant, cette solution de composteur collectif n’est pas nouvelle. A quelques kilomètres, à Robert-Espagne, un composteur est disponible aux habitants depuis près de 10 ans. Au cœur de lotissements HLM, 3 bacs en bois de compostage sont à disposition des habitants depuis 2015

Le dispositif a eu son moment de gloire mais les bacs commençaient à vieillir et les nouveaux arrivants n’étaient pas toujours au courant que ce système existait. Seulement quatre à cinq personnes l’utilisaient encore. Heureusement, quelques semaines après notre venue, l’agglomération a justement renouvelé ce composteur avec un flambant neuf à la place. 

Si votre commune ne dispose pas d’un composteur collectif, vous pouvez toujours vous tourner vers une autre solution : le compostage individuel

La solution idéale de compostage 

À Nant-le-Grand, commune sud meusienne d’environ 80 âmes, une très grande majorité des habitants compostent individuellement. À 74 ans, Geneviève est une grande adepte du système et l’utilise quotidiennement avec son mari. Rien de plus simple pour eux, le composteur est dans le jardin, juste en face de la rue. Elle y vide son seau de biodéchets au moins 4 fois par semaine.

Quand elle s’est installée ici il y a 14 ans, elle a tout de suite fait la demande d’un composteur. Elle s’en sert aujourd’hui comme engrais pour son jardin. Aujourd’hui, l’agglomération Meuse Grand Sud en vend à prix préférentiel de chaque habitant qui en demande un. Entre 30 et 40 euros le modèle, selon la taille. 

Mais accueillir un composteur dans son logement n’est bien évidemment pas possible partout, notamment dans les moyennes et grandes villes. 

La problématique des grandes villes

À Bar-le-Duc par exemple, il n’y a actuellement que deux composteurs collectifs installés pour les 15 000 habitants. Pour couvrir l’intégralité de la ville, il en faudrait une dizaine. Mais les problématiques pour trouver les bons endroits d’installation sont nombreuses. Beaucoup d’habitants sont par exemple réticents à l’idée d’en voir un être installé au pied de leur logement. Enfin, le personnel de l’agglomération qu’il faudrait pour s’occuper d’autant de composteurs est, là aussi, un frein à ces installations. 

Le retard pris sur le compostage est davantage organisationnel que financier et devrait être comblé durant l’année 2024 puisque plusieurs composteurs vont sortir de terre à Bar-le-Duc. Une fois le problème des grandes villes résolu, le sud-meusien sera définitivement un bon élève du compostage.

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Publié le
13/4/2024
à
14:41
Modifié le
22/4/2024
à
10:02
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Compostage obligatoire : où en est-on ?

Direct rédigé par
Gaël Bossu

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