Icône du raï depuis les années 1990, Faudel, chanteur franco-algérien surnommé le Petit Prince du Raï, continue de faire vibrer les scènes du monde entier. Trente-deux ans après son premier contrat signé à seulement 16 ans, l’artiste revient sur son parcours, ses inspirations et la sérénité qu’il a su trouver au fil du temps.
Une carrière toujours en mouvement
Révélé par des titres cultes comme Telman Hbrick ou Mon Pays, et collaborateur d’artistes majeurs tels que Rachid Taha ou Khaled, Faudel n’a jamais quitté la route. Avec près de 200 concerts par an, il parcourt le monde, exportant un raï moderne et accessible.
« Le raï s’exporte super bien », confie-t-il, rappelant que « Paris fut longtemps la capitale du genre ». En parallèle, il se consacre aussi au cinéma, à la production musicale et dirige désormais sa carrière en toute indépendance.
Un homme apaisé et ancré dans sa famille
Loin des projecteurs, Faudel mène une vie simple. Installé entre la France et le Maroc, il revendique un quotidien ordinaire, fait de moments avec ses enfants, d’investissements personnels et de tâches banales — « J’étais en train de repasser ma chemise », sourit-il.
Père fier, il évoque avec émotion son fils aîné, bientôt avocat : « Je suis fier de lui ». L’importance de la famille et de l’éducation est au cœur de ses priorités.
L’énergie du partage sur scène
Pour Faudel, chaque concert doit être synonyme de fête. « Le raï, c’est une musique festive, une musique d’amour », explique-t-il. Entouré d’une équipe fidèle depuis des années, il veille à chaque détail, des répétitions au matériel, pour offrir un moment de communion avec le public.
« La scène, c’est l’amour que j’ai pour le public, c’est très important », insiste-t-il.
Loin de se limiter au raï, Faudel se définit comme un « curieux musical ». Son téléphone et sa petite enceinte l’accompagnent partout : ACDC, Claude François, Fairuz, musique classique arabe, variété française… tout y passe.
« Je n’ai pas de case, la musique me nourrit », résume-t-il, affirmant suivre l’actualité musicale et rester attentif aux sons urbains qui ont marqué ses débuts.