Sport et entreprise, un management similaire et tout aussi important. C’est le thème qu’a abordé l’ancien rugbyman international Émile Ntamack lors d’une conférence tenue dans la cité bragarde ce vendredi 5 septembre, organisée en amont de la venue de la Judo ProLeague à Saint-Dizier, le 21 janvier prochain.
Pendant plus d’une heure, l’homme aux 46 sélections avec l’équipe de France a tiré le fil de sa vie, de joueur professionnel à entraîneur en passant par chef d’entreprise et manager du Stade Toulousain, pour développer le sujet si moderne du management. « Manager, c’est créer une ambiance, un environnement décontractant qui permettra à chaque individu de performer », définit-il.
Dans sa vision, le management d’une équipe ou d’une entreprise ne doit pas être vertical mais purement humain. « Pour faciliter la performance, il faut travailler évidemment sur le joueur mais surtout sur l’homme et la personne. Il faut savoir si ce que le manager demande va permettre à l’individu de se réaliser en tant qu’homme, pas forcément en tant que joueur ou salarié », explique le père du numéro 10 actuel du XV de France
La notion de collectif
Au centre de sa conférence, le thème du collectif. Que ce soit dans le monde de l’entreprise ou dans les équipes de sport de haut niveau, la réussite ne peut pas se réaliser sans un collectif abouti. D’où le rôle du manager. « Un collectif, que ce soit dans le sport ou dans le professionnel, c’est d’abord communiquer et définir un objectif, pour travailler ensemble, dans le même sens. », commence Émile Ntamack.
Selon l’ancien arrière international, l’individu est d’ailleurs au centre du collectif. « Quand on parle de collectif, on parle d’individus qui doivent tirer le meilleur d’eux-mêmes. il ne faut surtout pas ignorer les qualités personnelles de chaque individu. »
L’ambition au service du collectif
Questionné sur les ambitions personnelles au sein d’un groupe, l’ex-rugbyman, qui a travaillé un temps auprès du centre de formation du Stade Toulousain, a donné son avis. « Il faut être ambitieux, dès tout petit. Nous, on les encourage à oser, essayer, à penser plus grand. »
En prenant des initiatives, l’individu s’expose à la réussite ou à l’échec de ce qu’il entreprend. Sur le doute de ne pas réussir, Émile Ntamack rétorque : « Il faut éliminer tôt la crainte et la peur d’oser. C’est par la création et l’ambition qu’ils s’en sortiront. La limite viendra d’elle-même, on n’a pas besoin de leur en fixer. Si à un moment, on ne peut pas, on ne peut pas, c’est tout. Mais avant cette limite, pourquoi ne pas essayer ? ».
Enfin, questionné par le public sur les égos de chaque individu, le Toulousain a fait l’éloge de cette notion, d’autant qu’elle est inévitable dans le sport de haut niveau. Il conclut : « Il faut que tous les individus du collectif voient plus loin, et ça servira forcément le groupe. Tant que les égos restent constructifs pour le collectif, la concurrence est saine ».