À Chaumont, le Nouveau Relax souffle ses 20 bougies avec une saison culturelle aussi surprenante qu’engagée. Rémy Sabot, directeur du théâtre, annonce une série d’événements allant du théâtre au cirque, en passant par la danse, la musique, et même un blind test géant. « C’est une programmation qui ressemble à tout, sauf à un plan classique », affirme-t-il.
La culture comme résistance
La volonté est claire : séduire le public tout en le bousculant. « Pourquoi pas les séduire en les bousculant un petit peu de temps en temps… mais ce n’est jamais violent », précise Rémi Sabau. Le but n’est pas de choquer mais d’inviter à la réflexion avec joie et bienveillance.
Dans son éditorial, Rémi déclare : « La culture n’est pas un refuge mais une résistance ». Face aux crises actuelles, il défend une vision où la culture devient un acte de résistance contre la tristesse et le repli sur soi. Le théâtre devient un lieu de partage où « 200 regards se croisent face à une scène ».
Une ouverture engagée avec Sarcolland
La saison débute avec SarkHolland, une pièce mettant en scène deux ex-présidents : Sarkozy et Hollande. Provocation ou clin d’œil politique ? « Ce n’est pas une provocation… c’est une manière de réfléchir au présent à partir du passé ».
La programmation est un mélange habile entre œuvres engagées et créations déjantées, comme Je suis une montagne, où le spectateur devient littéralement une montagne. « La géologie peut être politique… mais aussi poétique », rappelle Rémi.
Aborder les grands sujets de société
Les violences, le féminisme, les crises sociales sont au cœur de certains spectacles, mais le tout est équilibré avec du fun et de la poésie. Le maître-mot : diversité des formes et des émotions.
Les 20 ans seront marqués par une série de fêtes, dont une grande soirée DJ. « On va transformer le plateau en grande piste de danse », promet le directeur. Des clins d’œil aux 20 ans ponctueront l’année, notamment lors des Journées Nationales de l’Architecture.
Casser l’image d’un théâtre élitiste
Tarifs jeunes à 5€, apéophilos, visites de plateaux : tout est fait pour ouvrir le théâtre à un public plus large. « On ouvre les portes et les fenêtres par tous les biais possibles ».
Le Nouveau Relax a accueilli 4500 spectateurs de plus que trois ans auparavant. Même si certains thèmes sont lourds, Sabot insiste sur l’accessibilité des spectacles. « On n’est pas sur des spectacles prise de tête », rassure-t-il. Ce sont des moments de rencontre et de partage, avec une place importante pour l’émotion et la joie.
Un lieu de création : La Fabrique
Le Nouveau Relax, c’est aussi une fabrique artistique, avec des résidences pour les compagnies. « On leur donne tous les moyens de travailler », explique Rémi Sabau. La compagnie Les Animaux en Paradis, en résidence pour 17 jours, ouvre la saison avec SarkHolland.
