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Drapeau palestinien : un symbole qui fait (beaucoup) débat sur le territoire

Durée de lecture : 3 min.
Alors que 52 communes en France ont déjà hissé le drapeau palestinien sur leur mairie, rares sont celles qui l’ont fait dans notre secteur. La grande majorité des communes de Haute-Marne, Meuse et Marne restent silencieuses, et invoquent la neutralité ou encore les priorités locales.
Alors que 52 communes en France ont déjà hissé le drapeau palestinien sur leur mairie, rares sont celles qui l’ont fait dans notre secteur. La grande majorité des communes de Haute-Marne, Meuse et Marne restent silencieuses, et invoquent la neutralité ou encore les priorités locales.

Ce geste symbolique se répand. Ce lundi, des mairies comme Nantes, Lyon ou Saint-Denis ont pavoisé le fronton de l’hôtel de ville avec le drapeau palestinien, malgré l’avis du ministère de l’Intérieur rappelant le principe de neutralité des services publics.
Dans notre secteur, très peu de communes ont fait ce choix ou envisagent de le faire.

Silences ou refus sur le territoire

À Lignon, le maire Jean-Marc Gerard est clair : « en tant qu’élu, il faut rester sur une neutralité totale, je n’ai pas à prendre position ». Il ajoute : « je me refuse à cela, je n’ai pas a marqué d’appartenance par rapport à ca ». Même son de cloche dans la commune de Cheminon, la maire Marie-France Boyer-Castello déclare : « je n’ai pas pensé du tout à ça , je pense avant tout à ma commune et mes habitants, j’ai d’autres problèmes à régler avant ».

Entre ces prises de position locales, l’État a lui aussi rappelé le cadre légal. Dans une note adressée aux préfectures, le ministère de l’Intérieur a demandé de veiller « à ce qu’aucun drapeau étranger ne soit arboré sur les façades des mairies », insistant sur la nécessaire neutralité des institutions publiques.

À Cousance-les-Forges, les propos sont encore plus fermes quand on demande si la commune souhaite mettre un drapeau. Le Maire Francis Thirion déclare : « sûrement pas, et le premier qui le fait il va s’en souvenir ». Puis : « je ne veux pas être hors la loi et je considère que celui qui est censé nous représenter (…) a pris une décision scandaleuse (celle de reconnaître l’État de Palestine) ».

Chiffres, légalités et enjeux

Selon le ministère de l’Intérieur, 52 communes françaises sur 34 875 communes ont hissé le drapeau palestinien lundi, jour de la reconnaissance officielle de l’État de Palestine par la France. 

Le gouvernement avait cependant demandé aux maires de respecter la neutralité du service public : aucun drapeau étranger ne devait être affiché sur les bâtiments publics sans décision de l’État, sous peine de recours administratifs.

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