61 000 personnes en France ont été touchées par un cancer du sein en 2023. L’année précédente, cette maladie a entrainé 12 757 décès. Il s’agit du cancer le plus fréquent et de la première cause de mortalité par cancer chez la femme.
Toutefois, lorsqu’il est détecté à un stade précoce, les chances de guérison sont de 90 %. Tous les deux ans, l’Assurance Maladie invite donc les femmes de 50 à 74 ans au dépistage organisé avec la réalisation d’une mammographie. Un programme national qui a pour objectif de faire diminuer la mortalité.
Le dépistage du cancer du sein, comment cela se passe ?
« La participation régulière au dépistage organisé du cancer du sein demeure le moyen le plus fiable pour surveiller la survenue d’un cancer et permettre d’agir à un stade précoce avec de meilleures chances de guérison », explique l’ARS Grand Est dans un communiqué.
À l’approche d’Octobre Rose, le centre de dépistage des cancers du Grand Est (CRCDC) ainsi que ces partenaires décide de renforcer leur mobilisation autour du dépistage, notamment pour les populations les plus vulnérables. Durant ce mois, les équipes départementales vont rencontrer la population, particulièrement les femmes en situation de vulnérabilité, afin d’informer sur la maladie, les moyens de prévention et l’importance de se dépister régulièrement.
Dans l’objectif d’améliorer la prise en charge des femmes en situation de handicap, deux points sont prioritaires. Le premier est de mieux sensibiliser les femmes concernées pour qu’elles osent franchir le pas, et le second est l’identification en amont du handicap lors de la prise de rendez-vous pour adapter la durée et les conditions d’examen.
Sur la période 2023-2024, le taux de participation au dépistage organisé dans la région Grand Est était de 51,1 %. Lors du rendez-vous, un examen clinique est réalisé par le radiologue, dans le cas d’une anomalie, une échographie peut être effectuée en complément.
Dans le cas contraire où aucune anomalie n’a été observé par le radiologue, les clichés sont envoyés au CRCDC Grand Est pour une seconde lecture réalisé par un deuxième radiologue, dans le but de confirmer qu’il n’y a pas de problème.
Les résultats définitifs sont par la suite transmis à la patiente dans un délai de deux à quatre semaines. Dans la région Grand Est, une femme sur 2 a réalisé un dépistage sur la période 2023-2024. Malgré une légère baisse de dépistage de 1,35 % sur cette période, comparé à l’augmentation du taux de participation en 2021-2022 et 2022-2023, le Grand Est maintient une participation supérieure à la moyenne nationale. Le département marnais a par ailleurs un taux de participation de 57,7 %, figurant parmi les départements ayant le taux le plus élevé dans la région.
Par ailleurs, à l’occasion de ce mois d’Octobre Rose, une marche solidaire de 6 km est organisée le 18 octobre à partir de 9 h 30 sous les halles du centre-ville de Sermaize-les-Bains. L’objectif est de récolter des fonds pour Actions Cancer en Pays Vitryat.
Les facteurs de risque de la maladie
Le cancer du sein est provoqué par un dérèglement de certaines cellules qui se multiplient et forme donc une tumeur. 95 % des cancers du sein les plus fréquents se développent à partir des cellules des canaux ou alors à partir des cellules des lobules.
Plusieurs facteurs de risque peuvent entrainer l’apparition de la maladie. Certains sont modifiables comme la consommation d’alcool et de tabac, le surpoids, l’obésité, le manque d’activité physique ou encore l’alimentation déséquilibrée. D’autres facteurs, cependant, sont considérés comme étant non modifiables, tels que le sexe, l’âge (survient après 50 ans à 80 % des cas), les antécédents familiaux, ainsi que les prédispositions génétiques.
Afin de réaliser une mammographie pour le dépistage du cancer du sein, il faut prendre rendez-vous chez un radiologue agréé dans le Grand Est.
1 % des hommes sont également touchés par cette maladie chaque année.
