« La grève, elle est justifiée pour beaucoup ». Thérèse Krantz, responsable de l’auto-école NTM Formation à Vitry-le-François la considère « pertinente et nécessaire ».
Ce lundi 29 septembre, les organisations professionnelles des auto-écoles, ainsi que le syndicat majoritaire des inspecteurs du permis de conduire, ont lancé un appel à la grève et à la mobilisation. Le but est, notamment, de protester contre les délais de passage à l’examen du permis de conduire et au manque d’inspecteurs. « C’est un sujet qui dure depuis des années, on a déjà manifesté et fait des grèves plusieurs fois », partage la responsable de l’auto-école vitryat.
Parmi les revendications, le souhait des auto-écoles de passer de 20 heures de conduites exigibles avant l’examen à 28 heures. « On ne peut pas sortir des élèves au bout de 20 heures, ce n’est pas possible », énonce Thérèse Krantz, « On peut se retrouver avec des résultats moins bons qu’avant ». Pour elle, les 28 heures minimum seraient plus « faciles psychologiquement », que ce soit pour les candidats comme pour les autos-écoles.
Concernant le nombre d’inspecteurs, la responsable de l’auto-école, NTM Formation, relève un manque, notamment lors des périodes de congés : « Dans la Marne, si on avait deux inspecteurs de plus, ce serait le top. On aurait moins de soucis, mais après, c’est aussi à nous de faire notre travail pour éviter les ajournées ».
Un impact plus national que local
Si certaines auto-écoles se rassemblent en voiture à la place de la République à Paris suite à cet appel à la mobilisation, au niveau local, le besoin de grève n’est pas majoritairement présent. « On est dans des petites villes donc on arrive à discuter et communiquer pour trouver des solutions », déclare Leila Benmira, gérante de l’auto-école François 1ᵉʳ à Vitry-le-François, « Je ne peux pas dire qu’on est content ou mécontent ». Cette dernière n’a pas répondu à l’appel à la grève, mais admet cependant que les « situations sur le permis de conduire ne sont pas simples avec les problèmes de places ou le manque d’inspecteurs ». Toutefois, elle reste positive : « Je me dis qu’on peut toujours trouver des solutions ».
D’autres auto-écoles, située à Bar-le-Duc, Saint-Dizier ou encore Chaumont, ne se sentent pas particulièrement concernées par les problèmes évoqués et n’ont également pas suivit l’appel à la grève et à la mobilisation : « Une plus une cible nationale, nous, on n’a pas ces problèmes-là », évoque une auto-école chaumontaise. « Nous avons des moyens suffisants », ajoute une auto-école de Bar-le-Duc.
Selon un sondage d’OpinionWay réalisé pour En Voiture Simone en septembre 2025, 64 % des jeunes de 18 à 24 ans, n’ayant pas le permis, trouvent qu’il est difficile d’obtenir un rendez-vous pour l’examen.