25 000. C’est le nombre de dossiers de demandes de subventions qui ont subi un examen approfondi lors de la fermeture estival du guichet MaPrimeRenov’ pour les rénovations d’ampleur, autrement dit, des rénovations qui permettent de rénover de « façon ambitieuse les logement », selon un communiqué du ministère chargé du Logement.
Ce nombre représente 935 millions d’euros de subventions potentielles, ainsi que des entreprises associées à ces dossiers, c’est-à-dire une centaine d’accompagnements rénov’ et plusieurs centaines d’entreprises mandataires ou de travaux.
Le 23 juin dernier, MaPrimeRenov’ avait en effet été fermée dans le cadre d’une identification de la lutte contre les fraudes et les abus. Depuis ce mardi 30 septembre, l’aide a été réouverte pour les rénovations d’ampleur pour « les ménages les plus modestes, afin de répondre aux besoins de ceux qui subissent le plus la précarité énergétique ». Seuls les logements classés E, F ou G sur le diagnostic de performance énergétique (DPE) peuvent déposer un dossier.
Plus de 30 millions de fraudes évitées
Les résultats des travaux d’identification de lutte contre les fraudes vont faire l’objet d’un bilan détaillé. Pour l’heure, 36 millions d’euros de fraudes ont pu être évités et les agréments des entreprises correspondantes ont été retirés. De plus, près de 14 000 dossiers correspondant à 600 millions de subventions potentielles restent en surveillance active.
Les aides vont se concentrer sur les logements énergivores (E, F, G), afin d’accélérer la lutte contre les passoires thermiques. Les plafonds de travaux subventionnables, eux, vont évoluer pour tenir compte du succès du dispositif et le cibler sur les passoires thermiques. Par ailleurs, une étude sur les prix des travaux est en cours dans le but d’identifier « les abus et les effets d’aubaines ». Dans le détail, désormais, seuls les logements de diagnostic de performance énergétique (DPE), E, F et G sont éligibles ; les plafonds de travaux subventionnables évoluent afin de tenir compte du succès du dispositif et de le cibler sur les passoires thermiques, et en conséquence du ciblage, le « bonus de sortie de passoire » est supprimé.
Les taux d’aides restent toutefois inchangés, ce qui fait que les ménages les moins aisés peuvent ainsi bénéficier d’une aide de l’État de 24 000 euros pour un gain de deux classes énergétiques et de 32 000 euros pour un gain de trois classes.
D’ici fin 2025, plusieurs milliers de nouveaux dossiers pourront être acceptés
« Au vu du succès du dispositif depuis le début de l’année, 13 000 nouveaux dossiers pourront être acceptés d’ici à la fin de 2025 », déclare le ministère chargé du Logement dans un communiqué.
Pour piloter au mieux, « des objectifs par territoire seront publiés, avec un suivi hebdomadaire accessible aux acteurs de la rénovation ». Ces derniers permettront aux collectivités ainsi qu’aux acteurs locaux « d’anticiper la dynamique de leur territoire ». Les dossiers déposés entre le mois de septembre et celui de décembre seront instruits et engagés au 1ᵉʳ trimestre 2026, sous réserve du vote de la loi de finances.
Le 9 septembre 2025, trois textes publiés prévoient des ajustements pour l’année 2026 concernant MaPrimeRénov’. Dans ces derniers, il est prévu qu’à partir du 1ᵉʳ janvier 2026, les forfaits pour les chaudières biomasse et les travaux d’isolation des murs seront supprimés du dispositif MaPrimeRénov’ Parcours par geste. L’année suivante,à la même date, le diagnostic de performance énergétique (DPE) deviendra obligatoire en France métropolitaine pour MaPrimeRénov’ Parcours par geste.
71 828 rénovations d’ampleur avaient déjà été engagées au 12 septembre 2025, contre 37 626 à la même date l’année précédente. 137 949 dossiers ont été engagés depuis le début de l’année, contre 181 288 à la même date en 2024.