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Un exercice de grande ampleur organisé sur l’autoroute A5

Durée de lecture : 6 min.
Ce mercredi 1er octobre, un exercice de grande ampleur a eu lieu sur l'aire d'autoroute de Châteauvillain sur l'autoroute A5 en direction de Dijon. Il fait partie des cinq exercices prévus en 2025 par la préfecture.
Ce mercredi 1er octobre, un exercice de grande ampleur a eu lieu sur l'aire d'autoroute de Châteauvillain sur l'autoroute A5 en direction de Dijon. Il fait partie des cinq exercices prévus en 2025 par la préfecture.

Un exercice de grande ampleur a eu lieu ce mercredi 1er octobre. Dans le cadre de la programmation pluriannuelle des exercices de sécurité civile dans le département de la Haute-Marne, un exercice d’Organisation de la Réponse de sécurité Civile (ORSEC) s’est déroulé sur l’aire d’autoroute de Châteauvillain de l’autoroute A5 dans le sens Paris-Dijon.

Une fuite d’ammoniaque liquide simulée

Pour mener à bien cet exercice ORSEC TDM (transport de matières dangereuses), c’est une fuite d’ammoniaque liquide qui a été simulée sur l’aire d’autoroute. En cause : un accident entre un poids lourd et une voiture provoquant des émanations et donc des victimes.

L’objectif était de savoir comment les secours arrivent sur place, l’organisation entre les différents services de secours et la gestion de l’autoroute puisque dans le cadre de l’exercice, une simulation de fermeture des bretelles a été simulée. Sur place, le Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Haute-Marne (SDIS 52), la gendarmerie dont l’escadron de délégation de sécurité routière (DSR), l’APRR, l’Agence Régionale de Santé et l’Office Français de la Biodiversité pour les risques de pollution et de contamination de l’eau potable ainsi que la Direction des Transports Terrestres pour l’organisation de la déviation ont été mobilisés.

Johan Porcher, le directeur de cabinet de la préfecture de la Haute-Marne, déclare : « Ça nous permet de tester toute la chaîne de commandement. » Le but est de se concentrer sur la capacité de fermeture de l’autoroute et la coordination entre les acteurs. « C’est un enjeu majeur sur le territoire, car on a beaucoup de flux routiers. Il faut que nos déviations soient rapidement mises en place pour ne pas impacter nos chemins secondaires », explique-t-il.

Un déroulé à suivre minutieusement

Lors d’évènements comme celui-là, les équipes s’entraînent à appliquer les procédures de l’ORSEC, qui est un plan spécifique à suivre. Dans le cas d’une fuite de matière dangereuse, certaines choses sont à faire avec précaution.

D’abord, l’incident est déclaré auprès du SDIS 52, qui se rend sur place une fois alerté. Après avoir pris connaissance de la situation, le chef des opérations doit informer la préfète du type d’incident et du nombre de victimes. Selon la gravité, le centre opérationnel départemental (COD) est déclenché, c’est-à-dire que la préfecture passe en mode gestion de crise.

La préfète arme le COD et enclenche l’ORSEC, ce qui établie un lien direct entre le SDIS et COD (donc la préfète et les acteurs nécessaires à la gestion de la crise en question). Un PCO, poste de commandement, est installé sur place. Ici, au centre de secours de Bricon au vu de la contamination des lieux.

Suite à cela, la décision de fermer l’autoroute dans les deux sens est prise. L’aire d’autoroute est confinée et les secours prennent en charge les blessés, qui étaient au nombre de quatre urgences relatives transportées au centre hospitalier de Chaumont pour l’exercice. Une fois la fuite stoppée, le confinement est levé et les personnes restantes sont évacuées.

Le but premier est la protection des citoyens

Ces exercices ont pour but de préparer les acteurs en charge de la sécurité de chacun à intervenir dans des situations extrêmes. Cependant, la sécurité de tous est une priorité pour la préfecture, c’est pour cela que la moitié de l’exercice était fictif. « Les exercices sont là pour nous préparer et préparer la population, mais il ne faut pas faire n’importe quoi. Tout est une question de proportion », déclare le directeur de cabinet.

Simuler un accident sur place avec un camion, une voiture et des personnes, c’est bien, mais il y a toujours une partie fictive. L’autoroute n’a pas vraiment été coupée, malgré le communiqué de presse sur la page Facebook« , explique Johan Porcher. « La première chose dans ces cas-là, c’est la protection des personnes » poursuit-il.

Des exercices nécessaires pour la sécurité de tous

« C’est quelque chose qui marche bien sur le territoire, car on a eu plusieurs genres de crise ces dernières années comme les alpha jets, les inondations à Poissons et à Meures, la flamme olympique ou encore les blocages autoroutiers dans le cadre des manifestations agricoles. Ça montre qu’il faut qu’on soit toujours prêt », déclare Johan Porcher.

Cet exercice fait partie des cinq exercices annuels prévus en 2025. Plusieurs autres types d’évènements de ce genre sont envisagés : le FR Alert, qui a été organisé le 25 avril 2025 à Briaucourt, l’ORSEC TMD, organisé ce mercredi 1ᵉʳ octobre, le PPMS, qui survient généralement dans les écoles pour préparer les élèves à toutes sortes d’attaques, les inondations et l’AIR NUC, qui concerne la sécurité nucléaire.

« L’objectif est d’accompagner les territoires face à ces situations de crise », déclare Johan Porcher.

Ce mercredi 1ᵉʳ octobre, l’exercice aura duré près de deux heures, entre 15 heures et 17 heures.

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