Une femme sur trois sera touchée après 50 ans. Près de 40% d’entre elles et un nombre croissant d’hommes sont concernés. En cette journée mondiale de l’ostéoporose, l’Agence Régionale de Santé Grand Est (ARS) a souligné « l’importance » du dépistage et de la prévention de cette pathologie « silencieuse » qui rend les os plus fragiles et accroît le risque de fractures.
« Un enjeu majeur de santé publique »
L’ostéoporose est connue pour être une maladie « souvent indolore » jusqu’à la première fracture, elle constitue un « véritable défi » de santé publique. Ses conséquences sont la perte d’autonomie, des hospitalisations prolongées, un risque de dépendance, ce qui en font une « priorité » pour les professionnels de santé, d’après le communiqué de presse de l’ARS.
Des chiffres qui en « disent beaucoup » dans le Grand Est selon l’ARS, parmi les habitants de 50 ans et plus, près d’un sur 250 est hospitalisé chaque année pour une première fracture d’alerte d’une ostéoporose sévère. Cette proportion est « de près d’un sur cent » parmi les personnes âgées de 75 ans et plus, « un sur trois ne bénéficie pas d’une prise en charge adaptée » telle qu’une évaluation clinique, biologique ou ostéodensitométrie. Parmi les 75 ans et plus qui ont été hospitalisés pour fracture à « risque élevé d’ostéoporose » en 2019, « plus d’un patient sur huit encore vivant trois ans après, a été hospitalisé pour une récidive de fracture ».
Des initiatives territoriales
Le nombre de personnes pour 1000 habitants de plus de 50 ans hospitalisés pour une première fracture et signe d’alerte d’ostéoporose, sont de 3,8 en Marne, 3,3 en Meuse et 4,2 en Haute-Marne, sur ces trois territoires cela représente un total de 1315 patients en 2019 dont 10% auront une seconde fracture dans les trois années qui suivent, nous a communiqué l’ARS.
Une « réflexion sur ces différents territoires » est en cours pour mener des initiatives et un premier comité régional de l’ostéoporose se réunira début 2026.
Un renforcement de la coordination régionale
L’ARS Grand Est annonce la création d’un Comité régional de l’ostéoporose dès janvier 2026. Ce comité réunira des établissements hospitaliers, des communautés professionnelles de santé (CPTS), des professionnels de santé libéraux, des associations de patients et des acteurs de la prévention.
Ses missions principales seront « d’harmoniser » les pratiques de dépistage et de suivi, « favoriser » l’accès à la densitométrie et aux traitements et « renforcer » la prévention des chutes et la sensibilisation du grand public.
