Dans son nouveau roman « Le Dernier du Peloton », l’écrivain Ludovic Purson nous plonge dans un récit intime et poignant, inspiré par la vie de son arrière-grand-père, un cuirassier meusien ayant combattu pendant la Première Guerre mondiale. Loin des grandes figures militaires, l’auteur choisit de mettre en lumière le destin d’un homme simple, oublié de l’Histoire mais riche d’émotions et de courage silencieux.
« C’est un livre qui résume un peu la vie de mon arrière-grand-père pendant la guerre. Rien d’extraordinaire, mais c’est justement ce quotidien ordinaire qui rend son histoire importante », explique l’auteur.
Une boîte en fer, mémoire silencieuse
C’est une petite boîte en fer, transmise par sa grand-mère, qui a servi de détonateur à ce projet littéraire. À l’intérieur, quelques lettres, une carte postale, et surtout un carnet militaire de son aïeul, précieux témoignages de sa vie dans les tranchées.
« Un jour, ma grand-mère m’a dit : ‘Tiens, il me reste quelques papiers de ton arrière-grand-père. Je sais que ça t’intéressera.’ Et elle me les a donnés », raconte Ludovic, visiblement ému.
À ces documents personnels s’ajoute un historique du 6e régiment de cuirassiers, basé à Sainte-Menehould, qui offre un contexte militaire essentiel. Mais Ludovic Purson a fait un choix littéraire : « Je ne voulais pas faire un ouvrage purement historique. Je voulais parler d’émotions, de ce que les soldats ont pu ressentir ».
Le poids de la terre et des racines
Originaire de la Meuse, Ludovic revendique son attachement profond à sa terre natale. Son roman est aussi une déclaration d’amour à cette région et à ses traditions agricoles : « Mon arrière-grand-père était paysan, et aujourd’hui, c’est mon cousin qui a repris l’exploitation. Moi-même, j’élève quelques animaux, par passion ».
Ce lien avec le territoire et la famille traverse tout le roman, donnant une densité particulière à la narration. « Je raconte, j’écris avec mes émotions, et c’est elles qui donnent vie aux personnages », confie-t-il.
Un titre chargé de sens
Le choix du titre « Le Dernier du Peloton » n’est pas anodin. Il fait référence à un fait d’armes documenté : l’auteur découvre que son arrière-grand-père avait été décoré de la Croix de guerre, après avoir été le dernier à se retirer sous le feu ennemi.
« Dans la citation militaire, il était mentionné comme ‘le dernier du peloton’. C’est cette phrase qui m’a frappé et qui s’est imposée comme titre », explique Ludovic. Le roman a été publié le 4 septembre, une date hautement symbolique : l’anniversaire de naissance de ce soldat oublié.
Mémoire, transmission et simplicité
Derrière ce livre, c’est un véritable devoir de mémoire que s’impose l’auteur. Mais aussi une volonté de transmettre une histoire familiale, de celles qui ne sont souvent pas racontées, mais qui méritent de l’être.
« Ce qui me tient à cœur, c’est de parler des personnes simples, dont on ne parle pas dans les livres d’histoire, mais qui ont toutes une histoire forte à raconter », conclut Ludovic.