À quelques mois des élections municipales de 2026, Sylvie Theye, maire de Ladevèze-Ville, un petit village du Gers, tire la sonnette d’alarme. Présente au Salon des maires, elle partage ses inquiétudes sur le désengagement citoyen, les obstacles administratifs et les difficultés financières croissantes que rencontrent de plus en plus d’élus locaux.
« Le premier enjeu, ce sera déjà d’avoir des listes dans chaque commune », lance-t-elle en ouverture. Un constat simple mais alarmant : de nombreuses petites communes peinent à trouver des candidats, une situation alimentée par la morosité ambiante et le manque d’envie de s’engager, visible bien au-delà du monde politique.
Une crise de vocation
Pour Sylvie Theye, ce n’est pas tant les incivilités qui freinent les vocations, mais surtout le poids administratif et l’incertitude budgétaire : « Ce n’est pas ça qui va nous retenir. C’est plus la difficulté à financer nos projets. On a besoin de faire vivre nos communes, sinon il ne se passe plus rien dans nos départements ».