Journée mondiale de lutte contre le Sida : les chiffres à retenir dans le Grand Est

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Ce lundi 1ᵉʳ décembre marque la journée mondiale de lutte contre le sida. Santé publique France a publié un bilan concernant le VIH et les IST en France. Dans le Grand Est, 8 000 personnes vivent avec ce virus. Voici quelques chiffres à retenir.
Ce lundi 1ᵉʳ décembre marque la journée mondiale de lutte contre le sida. Santé publique France a publié un bilan concernant le VIH et les IST en France. Dans le Grand Est, 8 000 personnes vivent avec ce virus. Voici quelques chiffres à retenir.

5 100. C’est le nombre de personnes en France qui ont découvert être séropositif au VIH en 2024. Un nombre qui se stabilise après une augmentation observée entre 2020 et 2023. Ce lundi 1ᵉʳ décembre est marqué par la journée mondiale de lutte contre le sida. À cette occasion, Santé Publique France a publié son bulletin « VIH et IST bactériennes en France ». 

Des dépistages qui augmentent

Le nombre de tests de dépistage du VIH sont en constante augmentation. Dans le pays, en 2024, 8,5 millions de sérologies ont été réalisées dont 20 % sans ordonnance ou avance de frais. Une stabilisation des diagnostics de séropositivité VIH a été remarqué. 

Malgré ces progrès, 43 % des infections au VIH ont été découverts à un stade tardif et 27 % à un stade avancé. Un retard qui complique l’accès précoce au traitement tout en augmentant les risques de contamination. De plus, plusieurs vivent avec le virus sans avoir été encore diagnostiquées. En 2024, l’estimation est d’environ 9 700 sur le territoire national.

Concernant les contaminations, les plus fréquents chez les personnes diagnostiquées en 2024 sont les rapports hétérosexuels (53%) et les rapports sexuels entre hommes (42%). De leur côté, les personnes trans contaminées par des relations sexuelles représentaient 2% des découvertes et les usagers de drogues injectables représentaient 1 %.

Les IST bactériennes telles que la chlamydia, la gonococcie ou la syphilis restent très présentes : en 2024, des millions de dépistages ont été réalisés, mais le nombre de diagnostics confirmés reste élevé, avec une hausse notable des cas, notamment chez les jeunes.

8 000 personnes touchées dans le Grand Est

Du côté de la région Grand Est, l’Agence Régionale de Santé (ARS) a également partagé quelques chiffres concernant ce territoire. Parmi les habitants, 8 000 vivent avec le VIH et 500 seraient séropositives sans même le savoir. Toutefois, depuis dix ans, le nombre de découvertes reste stable avec un peu moins de 300 cas par an, dont près de 200 nouvelles contaminations sur le sol régional. 

Les chiffres de 2024 présentent un nombre « bien trop fort de diagnostics tardifs (stade intermédiaire de l’infection, voire stade avancé et stade sida) : « Ce qui souligne une insuffisance de régularité dans le dépistage des personnes concernées », précise l’ARS

« Les stratégies et les outils de prévention et de prise en charge de l’infection par le VIH disponibles aujourd’hui peuvent permettre de mettre fin à l’épidémie de VIH/SIDA dans le monde à l’horizon 2030 », déclare l’ARS.

Dans l’optique de l’atteinte des objectifs 95-95-95 de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), dans le Grand Est, 95% des personnes diagnostiquées sont sous traitement et 95% des personnes sous traitement sont en succès virologique (charge virale indétectable, donc virus intransmissible). « Le premier des trois objectifs, qui vise 95% des personnes infectées connaissant leur statut sérologique, n’est pas encore atteint avec environ 93% pour le Grand Est ». 

Au sujet des infections sexuellement transmissibles, les données régionales sont similaires aux données nationales : le nombre de diagnostics de chlamydiae, gonorrhées et syphilis est en hausse chez les publics les plus exposés, cependant le recours au dépistage régulier est également en progression.

Des gestes simples conseillés

Dans le cadre de cette journée mondiale, Santé publique France a également partagé « quelques gestes simples, mais essentiels » : 

  • Réaliser un dépistage régulier
  • Utiliser des protections adaptées lors des rapports sexuels 
  • Informer et sensibiliser autour de soi

L’organisme rappelle que la lutte contre le sida et le VIH est « collective ».

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