Ils sont les premiers interlocuteurs lorsqu’un appel arrive au 18. Ils travaillent dans l’ombre, mais jouent un rôle décisif. Ce sont eux qui décrochent, évaluent la situation, hiérarchisent l’urgence et tentent de calmer les appelants parfois en détresse. Ces pompiers sont les opérateurs au centre de traitement de la régulation de l’alerte du SDIS 52.
Plus de 60 000 appels par an
En moyenne, ce sont 180 appels et 35 départs en intervention par jour. Le centre d’appels gère 38 centres d’interventions et de secours et 1 000 pompiers sur tout le département de la Haute-Marne. Ils ont un seul objectif : porter secours le plus rapidement possible. Et pour couvrir efficacement le territoire, ils partagent l’espace avec le SAMU. Ils font partie des 21 CODIS mutualisés de France.
Être opérateur au CTA, c’est avoir un rythme de vie bien particulier. Les opérateurs enchaînent une garde de jour, de 7 heures à 19 heures, le lendemain une garde de nuit, de 19 heures à 7 heures, ensuite, ils ont une coupure de 72 heures de repos. Et pendant ces 12 heures ce sont un chef de salle et deux opérateurs qui répondent aux appels.
Des outils pour faciliter les secours
Des outils bien spécifiques sont mis à leur disposition. Dans un premier temps, la prise d’information. Si besoin, la géolocalisation est possible. Elle est utilisée quand la victime n’arrive pas à se situer. Et enfin, à la fin de l’intervention, le bilan.
Mais pour devenir opérateur au CTA, il faut passer une formation. D’abord, l’étape théorique qui dure quinze jours, puis la période pratique où les apprenants doivent faire 10 doublures. C’est le cas de Florian. Au centre d’appels de Chaumont, l’effectif se compose de sept adjoints chefs de salle, 10 opérateurs à temps plein et 30 réservistes. Chaque année, ils prennent en charge entre 60 000 et 70 000 appels.