L’Office Municipal pour l’Animation (OMA) de Commercy a lancé sa saison 2025-2026 avec une programmation riche, sensible et engagée. Jean-Olivier Pirlot, coordinateur de l’association, dévoile les choix qui animent ce cycle de spectacles vivants destinés à rassembler et faire réfléchir.
Une ligne artistique claire : musique et rapport à l’autre
Cette saison s’articule autour de deux axes principaux. D’un côté, le lien entre spectacle vivant et musique, de l’autre, la question de l’altérité. « Comment l’autre, l’étranger, celui qui n’est pas nous, peut-il exister sur un plateau ? » interroge Jean-Olivier Pirlot.
Ce double regard permet de mêler œuvres poétiques, sociales et festives tout en créant un fil conducteur entre les événements proposés. La programmation démarre fort avec des créations originales et des partenariats solides.
Rachid Bouali – On n’a pas pris le temps de se dire au revoir
Ce spectacle sur la nostalgie et l’identité a conquis le public en France et au Québec. Il ouvre la saison à Commercy. « C’est un spectacle très fort, humainement et artistiquement. »
Poésie contemporaine et musique live
En collaboration avec le festival Festi Cuivre et la scène nationale de Bar-le-Duc, un multi-instrumentiste seul en scène fera dialoguer musique et poésie contemporaine à travers les textes de Charles Penkin. « C’est à la fois festif, drôle et poétique. Une vraie surprise. »
Un concert clownesque inattendu
Deux clowns transforment la scène en faux concert de rock. Humour, rythme et décalage pour une œuvre originale portée par la compagnie Les Deux de la Spontanée.
Ignis – Le feu dans tous ses états
Le cirque s’invite à Commercy avec un spectacle spectaculaire sous chapiteau. Du feu de bougie au lance-flammes, Ignis explore la fascination humaine pour le feu. Jusqu’à 600 spectateurs sont attendus.
Le théâtre comme outil de sensibilisation : le crapaud sonneur
Une autre pépite de la saison est le spectacle autour du crapaud sonneur à ventre jaune, en partenariat avec l’université de Reims. L’acteur incarne une trentaine de personnages dans une forêt reconstituée sur scène.
« Les chasseurs, les écolos, les exploitants forestiers… Tous finissent par s’accorder sur l’importance de protéger cette espèce. » Avec une petite salle de 90 places, chaque spectacle est soigneusement choisi selon des critères techniques mais surtout humains. « Il faut que ça tienne dans notre salle… mais aussi que ça nous touche. » La sélection se fait à partir de spectacles vus en région, à Avignon, ou via des projets de compagnies émergentes.
L’OMA fait partie du réseau des Mille Plateaux, qui regroupe les petits lieux de diffusion du sud meusien. Une initiative essentielle pour renforcer les coopérations entre acteurs culturels locaux, portée par la scène nationale de Bar-le-Duc.
