Démographie : La Marne, la Meuse et la Haute-Marne continuent de perdre des habitants

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Dévoilés ce jeudi, les derniers chiffres du recensement confirment l’érosion démographique de nos territoires. Entre 2017 et 2023, la Marne, la Meuse et la Haute-Marne ont vu leur population diminuer, contrairement au reste du Grand Est.
Dévoilés ce jeudi, les derniers chiffres du recensement confirment l’érosion démographique de nos territoires. Entre 2017 et 2023, la Marne, la Meuse et la Haute-Marne ont vu leur population diminuer, contrairement au reste du Grand Est.

Y a-t-il plus ou moins de voisins dans votre rue ? C’est le verdict annuel très attendu : L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a livré ce jeudi matin sa photographie précise de la population au 1er janvier 2023. Si la région Grand Est parvient globalement à se maintenir à flot, nos trois départements peinent à retenir leurs habitants, affichant une tendance baissière qui se confirme d’année en année.

Marne : Vitry-le-François et les grandes villes à la peine

Si la Marne reste le département le plus peuplé des trois avec 563 076 résidents, elle n’est plus épargnée par la décrue (-0,17 % par an). Une tendance qui frappe durement le sud du département, et particulièrement le bassin de Vitry-le-François.

La cité rose illustre les difficultés des villes moyennes à stabiliser leur démographie. En six ans, Vitry-le-François a perdu 1 137 habitants, un chiffre significatif pour la commune. Ce recul s’inscrit dans un contexte plus large où les pôles urbains historiques souffrent : Châlons-en-Champagne voit partir 1 782 habitants et Épernay près de 500.

Même Reims, locomotive économique, marque le pas en passant sous la barre symbolique des 180 000 habitants (-5 000). À l’inverse, la dynamique se concentre sur des zones très spécifiques : Bezannes, portée par l’effet TGV, explose les compteurs avec une croissance record de 15,51 % par an, franchissant désormais le cap des 5 000 habitants.

Meuse : Bar-le-Duc et Commercy en recul

En Meuse, la baisse démographique s’installe dans la durée. Le département compte désormais 180 290 habitants, soit une perte de près de 7 000 personnes (-0,62 % par an) depuis 2017.

Le phénomène touche les villes centres, à commencer par la préfecture et ses environs :

  • Bar-le-Duc enregistre une baisse de 378 habitants (-0,42 %).
  • Commercy parvient à se maintenir au-dessus des 5 000 habitants mais perd néanmoins 186 résidents (-0,57 %).
  • Verdun reste la ville la plus peuplée (16 890 hab.) mais cède également du terrain (-0,57 %).

L’Insee note que le dynamisme économique de certains bassins ne se traduit pas toujours par un gain de population dans les bourgs-centres. Seule Thierville-sur-Meuse fait figure d’exception notable, avec une légère hausse (+0,29 %).

Haute-Marne : la baisse la plus marquée de la région

C’est en Haute-Marne que la situation est la plus critique à l’échelle régionale. Avec un taux de variation annuel de – 0,71 %, le département enregistre la baisse la plus prononcée du Grand Est. La population légale tombe à 168 331 habitants.

Le trio de tête des villes haut-marnaises suit cette pente descendante :

  • Saint-Dizier conserve sa place de première ville (22 858 hab.) malgré une baisse annuelle.
  • Chaumont connaît une érosion un peu plus rapide (-0,87 %) pour s’établir à 20 827 habitants.
  • Langres complète le podium avec 7 421 habitants, également en diminution.

Dans ce contexte morose, Bettancourt-la-Ferrée se distingue. La commune limitrophe de Saint-Dizier inverse la tendance et gagne des habitants, passant de 1 637 à 1 802 résidents.

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Clémentine Coppola

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