Des pères Noël sur les radars : la Coordination rurale mène une action coup de poing en Meuse

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À l’avant-veille de Noël, la Coordination rurale de la Meuse a mené une opération aussi visuelle que symbolique. Plusieurs radars automatiques ont été décorés de pères Noël coiffés d’un bonnet jaune, pour alerter sur la détresse du monde agricole.
À l’avant-veille de Noël, la Coordination rurale de la Meuse a mené une opération aussi visuelle que symbolique. Plusieurs radars automatiques ont été décorés de pères Noël coiffés d’un bonnet jaune, pour alerter sur la détresse du monde agricole.

Ils ont troqué les banderoles pour des bonnets jaunes et des figurines de pères Noël. La Coordination rurale de la Meuse a lancé une action baptisée « opération Père Noël » ce mardi 23 décembre, menée sur une large partie du département.

Un geste symbolique, mais un message clair

Sur les axes routiers principaux, des agriculteurs ont installé des panneaux décorés au pied de plusieurs radars automatiques, masquant temporairement les dispositifs de contrôle.

Sur les réseaux sociaux, le syndicat agricole résume l’esprit de l’action : « De la fabrication des panneaux en passant par la pose… suivis de nous tous sur les routes, en voiture ou en télescopique. »

Si l’action se veut pacifique et revendiquée comme symbolique, elle n’en porte pas moins un message fort. Pour la Coordination rurale, il s’agit de mettre en lumière une situation jugée critique pour de nombreux exploitants agricoles.

« C’est notre cadeau de fin d’année pour les automobilistes », a expliqué Laurent Godin, vice-président de la Coordination rurale 55, à nos confrères de L’Est Républicain, tout en soulignant le malaise profond du monde agricole face aux décisions politiques actuelles.

Soutiens sur la route et solidarité agricole

Les panneaux installés arborent une photo de père Noël accompagnée du message : « La CR55 vous souhaite de bonnes fêtes », parfois complété par des autocollants plus revendicatifs.

Sur Facebook, la Coordination rurale a également tenu à saluer ceux qui poursuivent le mouvement ailleurs : « Nous n’oublions pas nos collègues qui tiennent les barrages, ceux qui ont dû rentrer chez eux, parfois par la force, ceux qui ont tout perdu ou qui vivent dans l’angoisse de tout perdre. »

Une colère nourrie par la crise sanitaire et économique

Au-delà des radars, la colère vise surtout la gestion des crises sanitaires, notamment celle de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Les responsables syndicaux dénoncent ce qu’ils qualifient de réponses disproportionnées, comme l’abattage total de troupeaux. Pour la Coordination rurale, cette action de Noël n’est qu’un prélude. Le syndicat annonce déjà que d’autres mobilisations pourraient suivre en 2026.

« Ensemble, solidaires et pour notre survie, d’autres actions seront menées », prévient le collectif sur ses réseaux sociaux. Sous les habits du père Noël, c’est donc un cri d’alarme que les agriculteurs meusiens ont voulu faire entendre, rappelant qu’en cette période de fêtes, la solidarité reste plus que jamais une nécessité.

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Clémentine Coppola

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