« Affaire classée » : un Rambo à la française tourné à Bar-le-Duc

Durée de lecture : 3 min.
Un « Rambo à la française » made in Bar-le-Duc. Passionné de cinéma depuis plus de 40 ans, Boris Boiteux, originaire de Bar-le-Duc et aujourd’hui installé en région parisienne, est revenu tourner sur ses terres un court-métrage d’action inspiré à la fois de l’univers des grands héros du cinéma et de la période Covid.
Un « Rambo à la française » made in Bar-le-Duc. Passionné de cinéma depuis plus de 40 ans, Boris Boiteux, originaire de Bar-le-Duc et aujourd’hui installé en région parisienne, est revenu tourner sur ses terres un court-métrage d’action inspiré à la fois de l’univers des grands héros du cinéma et de la période Covid.

Boris Boiteux, passionné de cinéma depuis plus de 40 ans, a récemment réalisé un court-métrage d’action baptisé Affaire classée. Originaire de Bar-le-Duc, aujourd’hui installé en région parisienne, il est revenu sur ses terres natales pour y tourner cette œuvre aux inspirations aussi bien hollywoodiennes que sociales.

« J’ai imaginé cette histoire pendant la période du Covid, un moment très difficile pour beaucoup. L’idée m’est venue en pensant à tous ceux qui ont tout perdu, comme ce petit patron d’entreprise en faillite, mon personnage principal. »

Un scénario né du confinement

Le film raconte l’histoire d’un chef d’entreprise ruiné qui, pour survivre, se réfugie à la campagne, hors des radars, au plus fort du confinement sanitaire.

Il s’est retrouvé acculé par les dettes, à vivre au jour le jour, sans attestation de déplacement, jusqu’à être interpellé par les gendarmes.

L’homme refuse alors de décliner son identité, semant le doute chez le spectateur : s’agit-il d’un acte volontaire ou d’un oubli dramatique ? « Je laisse ce choix à l’interprétation du public. »

L’écriture du scénario a été rapide.« Je l’avais déjà en tête depuis un moment. En un ou deux jours, tout était couché sur le papier. » La pandémie ayant aussi marqué son quotidien en région parisienne, Boris puise dans ses propres souvenirs : « Je n’avais ni balcon, ni terrasse. Moi aussi, je suis sorti sans attestation. Je me suis demandé : que se serait-il passé si ça avait dégénéré ? C’est là que le film a pris forme. »

Un Rambo à la sauce lorraine

Boiteux revendique l’inspiration de figures iconiques du cinéma d’action. « Le Rambo américain sort de l’armée, il est armé, prêt à gagner. Mon personnage, lui, est un civil désarmé, affaibli. C’est ça, le Rambo à la française. »

Il cite aussi ses influences majeures : Belmondo dans Le Professionnel, Jason Statham pour les scènes de combat. D’ailleurs, Boris, ancien pratiquant de karaté, s’est entouré de membres du KCB Club Karaté Bar-le-Duc pour chorégraphier les affrontements.

Sous un soleil parfois accablant, l’équipe répète, ajuste, improvise. « On avait un storyboard mais certaines scènes ont dû être modifiées. Il faut s’adapter en permanence. » Affaire classée est plus qu’un film d’action. C’est un miroir tendu à la société post-Covid, une métaphore sur la perte de repères, la résilience, et l’identité.

« J’ai voulu y mettre un peu de moi-même, mes influences, mes émotions. Ce n’est pas juste de la baston, c’est aussi une histoire d’homme. »

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Clémentine Coppola

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