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Chaumont se jette à l’eau pour sa nouvelle saison culturelle

Durée de lecture : 5 min.
À Chaumont, la nouvelle saison culturelle se déploie autour d’un fil conducteur : l’eau. De septembre 2025 à janvier 2026, musées, médiathèque, conservatoire et associations locales proposeront expositions, concerts et spectacles pour inviter le public à voyager au gré des vagues.
À Chaumont, la nouvelle saison culturelle se déploie autour d’un fil conducteur : l’eau. De septembre 2025 à janvier 2026, musées, médiathèque, conservatoire et associations locales proposeront expositions, concerts et spectacles pour inviter le public à voyager au gré des vagues.

« Nous sommes nés et sommes faits d’eau, tout comme la plupart des êtres vivants qui existent sur Terre. Nous ne pourrions pas survivre sans elle », rappelle la maire de Chaumont, Christine Guillemy, dans l’édito du journal municipal Au fil des saisons. Pour elle, c’est plus qu’un simple thème. L’eau est ici pensée comme une matière vivante, de mémoire, de poésie, de patrimoine et de création artistique.

L’Asie en point de départ

La nouvelle saison culturelle s’ouvre sur un voyage au Japon. Du 19 septembre au 15 novembre, la médiathèque Les Silos présente l’exposition Images du monde flottant. Une plongée dans l’univers des ukiyo-e, ces estampes qui ont marqué l’époque Edo (1603-1868). Conservée à Chaumont grâce au legs du collectionneur Gustave Dutailly en 1905, ces œuvres rares témoignent d’une tradition qui a fasciné les artistes européens dès la fin du 19ᵉ siècle.

« L’eau est présente dans les deux tiers des estampes conservées à Chaumont, soit en sujet principal comme dans une vue de bain à la cascade, soit en élément de décor », explique Bruno Briquez, chargé de la conservation du fonds ancien.

Mémoire aquatique et archives filmées

Le 27 septembre, place à un ciné-concert inédit, fruit d’une collaboration entre la médiathèque et l’association Imag’Est. À partir d’archives filmées, parfois amateurs et parfois professionnelles, les musiciens Thomas Nguyen, Quentin Camus et Constance Sanmarco proposeront une création sonore en direct.

« Ces images témoignent de l’importance de cet élément naturel dans la vie quotidienne des Haut-Marnais et ce depuis des décennies », souligne l’équipe d’Imag’Est, qui conserve plus de 12 000 films et 1,2 million de photographies. Baignades d’été, cascades ou concours de pêche ressurgiront à l’écran, révélant la place centrale de l’eau dans les loisirs et le quotidien du territoire.

Le patrimoine au fil des visites

Les Journées Européennes du Patrimoine, les 20 et 21 septembre prochain, déclineront, elles aussi, la thématique de l’eau. À l’Espace Bouchardon, le collectif Lo conviera le public à une « sieste musicale et sonore ».

À Chaumont, les visiteurs pourront également découvrir des lieux emblématiques liés à l’histoire de l’approvisionnement en eau, comme le lavoir d’En Buez, vaste ensemble de bassins et lavoirs autrefois essentiels à la vie quotidienne. L’association du Vieux Chaumont en assurera les visites guidées. Quant aux fontaines de la ville, elles seront mises en valeur par l’Agence d’attractivité de la Haute-Marne lors de balades commentées.

La musique comme reflet de l’eau 

La saison met aussi l’accent sur la musique. Le 7 octobre, le Conservatoire inaugure son cycle des Convers’atoires du mardi avec Aqua Piano, une conférence-concert autour des œuvres de Ravel et Debussy. « Vous entendrez l’eau sous toutes ses formes : trilles, trémolos, glissandi […] pour illustrer ruisseaux, lacs et mers », détaille le pianiste Philippe Violette.

Autre temps fort : le mois de novembre sera marqué par les 30 ans de l’association BBB. Avec ses concerts et ses « Nuits Blues », l’association a largement contribué à animer la scène musicale locale.
« La musique live, c’est le fil conducteur de notre activité, de notre vie. Elle est fragile, mais elle rassemble aussi », confie la présidente Marie Sanchez Hernandez. Le programme anniversaire, baptisé Les Échappées Blues, s’étendra sur tout le département et culminera avec les Noct en Blues les 15 et 16 novembre prochain.

Le Nouveau Relax : quand la scène devient montagne

Enfin, le Nouveau Relax s’empare du thème de l’eau par le biais de la montagne, « source de toute eau ». Trois spectacles phares marqueront la saison : On ne fait pas de pacte avec les bêtes (14 octobre), White Out (20 janvier) et Je suis une montagne (3 et 4 avril). Entre cirque, danse et expériences immersives, l’eau se fait pluie, neige ou torrent. 

« Qu’elle abreuve les racines d’une forêt, s’infiltre dans la porosité du granit ou blanchisse un versant d’altitude, l’eau révèle la force du vivant », écrit Rémi Sabau, directeur du théâtre.

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