L’été rime souvent avec festivals. Dans les villes comme à la campagne, la saison musicale bat son plein, attirant des milliers de spectateurs. Mais derrière les scènes et les lumières, l’heure est à la vigilance : de nombreux festivals, petits et moyens, se retrouvent en difficulté.
Selon le bilan 2024 du Centre national de la musique, 59% des festivals qui ont eu lieu lors de la saison ont rencontré des problèmes financiers. Une hausse généralisée des coûts techniques, artistiques, de sécurité ou encore logistique en est la cause principale. Entre 2019 et 2022, cela représente une augmentation de 134%.
Coûts trop élevés, subventions, changement d’habitudes…
44% des festivals remplis à plus de 90% restent déficitaires. Les coûts étant trop élevés comparé aux recettes récoltées malgré une progression des ventes de billets. Certains organisateurs ont dû augmenter le prix de l’entrée pour essayer de pallier le déficit.
En 10 ans, une augmentation de 60% a été remarquée sur le prix des billets. Une nécessité pour parvenir à financer son festival. D’autres solutions comme les subventions, les mécénats ou encore les partenaires sont également des sources de revenu. Des solutions, qui pour autant, ne sont pas viables sur le long terme.
En parallèle de l’augmentation des coûts, les habitudes ont changé. Si à une époque, les billets étaient réservés plusieurs mois à l’avance, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Les festivaliers achètent leur place trois voire un jour avant le début de l’évènement, notamment à cause des aléas météorologiques.
Pour certains, la gratuité est la solution pour lutter contre les difficultés financières.
En 2023, 17% des Français ont déclaré avoir assisté à au moins un festival durant l’année. Ce qui représente deux points de mois qu’en 2019.
