Remplacer les pubs par des œuvres d’arts dans l’espace public. Au mois d’avril 2021, en pleine pandémie de COVID-19, la ville de Saint-Dizier décide de créer un dispositif culturel : « La Beauté Sauvera le Monde ». Inspirée par la célèbre citation de Dostoïevski, l’opération repose sur l’idée que la beauté peut redonner espoir et tisser des liens dans l’espace public.
Un accès libre à la culture
Se présentant dans l’espace public, ce dispositif permet l’accès à la culture à un maximum de personnes. Cette année, le thème est « Les paysages dans l’art ». Cela met en lumière des œuvres d’art choisies en partenariat avec le Grand Palais Rmm (Réunion des musées nationaux). Les sélectionnées sont volontairement des chefs-d’œuvre inscrits dans les canons de la culture et présents dans les grands musées nationaux.
Elles seront plus de 80 à être exposées dans la cité bragarde du 3 au 23 novembre, ainsi que dans l’Agglomération du Grand Saint-Dizier, Der et Vallées. En 2024, ce qui avait commencé à Saint-Dizier en 2021 s’est étendue à plus de 25 communes réparties dans toute la France, avec le soutien de Villes de France, du Grand Palais Rmn et de la Fédération des Trucs qui Marchent.
Ce développement national a confirmé l’attrait de cette opération culturelle et la volonté partagée de démocratiser l’accès à l’art. Pour cette édition 2025, une quarantaine de collectivités en France qui ont répondu présentes pour rejoindre l’opération. Parmi eux, se trouve la ville de Bar-le-Duc, Reims, Saint-Raphaël (Var), Lannion (Côtes-d’Armor), Pontoise (Val-d’Oise), Roanne (Loire), Bourg-en-Bresse (Ain), Barentin (Seine-Maritime), ou encore Chateauroux (Indre).
Une opération transformée en association
L’opération se structure cette année sous la forme d’une association pour continuer à diffuser l’art au plus grand nombre.
En partenariat avec Villes de France, les collectivités membres de l’association ont été invitées à rejoindre l’opération dès 2025, afin d’encourager sa généralisation sur tout le territoire. Porteuse du projet, l’association qui est déjà soutenue par le ministère de la Culture, sollicitera également d’autres ministères pour intégrer ce dispositif dans les services publics tels que les ambassades ou hôpitaux.
Plusieurs acteurs privés ont également manifesté leur intérêt. Certains envisagent de déployer l’opération sur leurs propres espaces, comme sur des chantiers. En parallèle, l’association appellera à une implication officielle de l’État, notamment par la demande de subvention, pour accompagner le déploiement de cette initiative sur tout le territoire.