La menace plane toujours. Après plusieurs foyers détectés ces dernières semaines dans le département et dans d’autres régions, la préfecture de la Haute-Marne renforce la vigilance sanitaire sur tout le territoire.
Une menace virale
Un arrêté préfectoral a été publié le 2 novembre dans le recueil des actes administratifs, il entre en vigueur ce lundi. Il détaille une série de mesures strictes destinées à limiter les risques de propagation du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP).
La préfète de la Haute-Marne y indique agir « afin de prévenir l’introduction du virus dans les élevages et d’éviter sa diffusion », tout en appelant les détenteurs d’oiseaux à la plus grande prudence.
Des mesures concrètes pour protéger les élevages
Le texte renforce les obligations de biosécurité pour tous les détenteurs d’oiseaux, qu’ils soient professionnels ou particuliers. Parmi les principales dispositions de l’arrêté :
- Mise à l’abri obligatoire des volailles pour éviter tout contact avec les oiseaux sauvages
- Interdiction des rassemblements d’oiseaux vivants, notamment les foires, marchés et expositions
- Désinfection systématique des véhicules et du matériel à l’entrée et à la sortie des exploitations
- Surveillance accrue des mortalités inhabituelles et déclaration immédiate auprès des services vétérinaires.
L’arrêté précise que « tout détenteur d’oiseaux, qu’il soit professionnel ou non, doit déclarer sans délai toute mortalité anormale à la direction départementale de la protection des populations (DDPP) ». Cette déclaration rapide est considérée comme un levier essentiel pour contenir la propagation du virus.
Un risque désormais élevé dans tout le département
L’ensemble du territoire haut-marnais est désormais placé en niveau de risque élevé. Concrètement, cette classification entraîne l’application automatique de toutes les mesures de prévention prévues par la réglementation nationale. « La situation épidémiologique justifie la mobilisation de l’ensemble des acteurs concernés », souligne encore l’arrêté.
Les exploitants avicoles sont ainsi invités à redoubler de vigilance et à s’assurer du respect des protocoles sanitaires, notamment concernant les accès aux bâtiments et la gestion des zones de stockage d’aliments ou de litière.
Une coordination entre professionnels et particuliers
La préfecture insiste également sur la responsabilité collective. Les détenteurs de basses-cours familiales, souvent en contact indirect avec la faune sauvage, sont particulièrement encouragés à appliquer les règles de confinement.
Le respect de ces consignes, rappelle l’administration, est indispensable pour éviter la contamination croisée entre oiseaux domestiques et oiseaux migrateurs, principaux vecteurs du virus. En cas de doute ou de symptômes suspects (baisse de ponte, mortalité soudaine, comportements anormaux), les particuliers doivent alerter immédiatement la DDPP de la Haute-Marne au 03 25 30 52 00.
Si la vigilance est de mise, les autorités se veulent rassurantes : la consommation de viande, d’œufs et de produits à base de volaille ne présente aucun danger pour la santé humaine.Ces mesures visent uniquement à protéger la filière avicole, pilier économique du monde rural, déjà fragilisée par les précédentes vagues d’épizootie.