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L’art comme racine de l’écologie : Patrick Scheyder nous plonge dans sa forêt

Durée de lecture : 3 min.
À travers son spectacle Éloge de la forêt, Patrick Scheyder mêle musique, récit, vidéo, rap et acrobatie pour inviter à une réflexion sur notre lien avec la nature, l’art et l’engagement écologique.
À travers son spectacle Éloge de la forêt, Patrick Scheyder mêle musique, récit, vidéo, rap et acrobatie pour inviter à une réflexion sur notre lien avec la nature, l’art et l’engagement écologique.

À Saint-Dizier, un spectacle singulier ouvre un nouveau cycle de conférences consacré à l’arbre et à la forêt. Patrick Scheyder, pianiste et écrivain, et Thomas Brail, militant écologiste, présentent « Éloge de la forêt », une création artistique et engagée mêlant musique, conte, rap et vidéo. Leur ambition : réconcilier écologie et plaisir, en parlant à l’émotion plutôt qu’à la peur.

Une écologie sensible et joyeuse

« Je crois beaucoup à l’émotion, c’est mon métier, je suis artiste », explique Patrick Scheyder. Pour lui, le discours écologique s’est trop longtemps enfermé dans un langage scientifique ou technique, souvent anxiogène. « Je vois pas pourquoi on serait pas heureux en écologie. »

Son spectacle propose donc un nouveau récit écologique, un « conte » qui fait du bien, qui rassemble et qui invite à rêver. L’art devient un levier de compréhension, mais surtout d’adhésion.

Le militantisme réinventé

Thomas Brail, connu pour ses actions percutantes (grève de la faim, occupation d’arbres), voit dans cette aventure artistique une nouvelle forme d’engagement. « J’en ai un peu marre aujourd’hui de défendre la planète dans des luttes violentes… Je trouvais intéressant de taquiner l’art. »

Lui-même musicien et formé au cinéma, il considère que les métiers artistiques sont capables de toucher les gens autrement, et peut-être plus durablement. « Est-ce que ça met les gens en mouvement ? Je n’ai pas la réponse. Mais il se passe quelque chose émotionnellement. »

Une parole pour tous

Le spectacle ne s’adresse pas à une élite. Lors d’une représentation, près de 900 élèves entre 8 et 10 ans étaient présents. « C’est la première fois qu’on joue devant un public aussi jeune. Et ça a très bien marché », confie Thomas. Le spectacle a été adapté, écouté, modulé pour eux.

L’écologie, selon les deux hommes, doit parler à toutes les générations, sans distinction de classe ou de culture. « L’écologie ne devrait pas rester le fait de quelques-uns. Il faut qu’elle se banalise, dans le bon sens du terme. »

Une promesse de mieux vivre

Face à l’urgence climatique, l’espoir n’est pas un luxe, mais une nécessité. « L’écologie doit tenir des promesses de bonheur », dit Patrick. Loin des grandes théories, c’est dans le quotidien et la culture que peut émerger une conscience écologique solide.

L’art devient alors un outil de transformation sociale, un appel à vivre mieux, ensemble. « On attend toutes et tous de mieux vivre. Si c’est grâce à l’écologie, tant mieux. »

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Clémentine Coppola

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