Deux jours après le drame survenu devant le collège Françoise Dolto à Nogent, l’émotion est vive en Haute-Marne. Plus de 150 personnes se sont réunies mercredi 11 juin en fin d’après-midi, devant la mairie de Chaumont, pour rendre hommage à Mélanie Grapinet, surveillante tuée dans l’exercice de ses fonctions.
Un rassemblement silencieux, marqué par la douleur
Le rassemblement, organisé en silence, a réuni parents d’élèves, enseignants, agents de l’Éducation nationale, élus et anonymes, tous profondément touchés par la tragédie. Mélanie Grapinet, âgée de 31 ans, a été poignardée à plusieurs reprises, mardi matin, par un élève de 14 ans, lors d’un contrôle de sacs réalisé à l’entrée de l’établissement scolaire. L’agression a eu lieu vers 8 h 30, sous les yeux de plusieurs témoins.
« C’est la sidération. Il n’y a pas de mots. C’est toute la communauté éducative qui est en deuil », confie un participant au rassemblement.
Une solidarité immédiate
Au-delà de l’effroi, c’est une solidarité collective qui s’est exprimée face à cet acte d’une extrême violence. Des fleurs, des bougies et des mots ont été déposés en mémoire de la victime. Le soutien à la famille de Mélanie a également été largement souligné par les participants, visiblement très affectés.
« Nous pensons à ses proches. À ses enfants. À la douleur immense qu’ils doivent traverser », témoigne Pascale Mignon, enseignante et secrétaire départementale du FSU.
Les syndicats dans l’attente
Les organisations syndicales, présentes en nombre, n’écartent pas la possibilité de futurs mouvements. Pour l’heure, elles indiquent attendre les retours de leurs bases avant d’engager des actions supplémentaires. La priorité est donnée au soutien psychologique et à la gestion de l’après, au sein de l’établissement mais aussi dans la communauté éducative plus large.
Une minute de silence est prévue ce jeudi 12 juin à midi dans tous les établissements scolaires de France, à la demande de la ministre de l’Éducation nationale, en hommage à Mélanie Grapinet.
