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Les faux coursiers : l’arnaque qui continue de sévir en Haute-Marne et en Meuse

Durée de lecture : 4 min.
L’arnaque « du faux coursier » s’est installée en Haute-Marne et en Meuse. Des victimes, souvent âgées, se voient dépouillées de leurs cartes bancaires par de faux employés de banque. Plusieurs escrocs ont déjà été interpellés, mais les gendarmes appellent à la vigilance face à une fraude qui continue de faire des dégâts.
L’arnaque « du faux coursier » s’est installée en Haute-Marne et en Meuse. Des victimes, souvent âgées, se voient dépouillées de leurs cartes bancaires par de faux employés de banque. Plusieurs escrocs ont déjà été interpellés, mais les gendarmes appellent à la vigilance face à une fraude qui continue de faire des dégâts.

Les arnaques sont de plus en plus présentes sur le territoire. Depuis plusieurs semaines, les gendarmeries de la Haute-Marne et de la Meuse agissent pour lutter contre l’arnaque dite « du faux coursier »

Dans un post Facebook, la gendarmerie de la Haute-Marne a déclaré que la brigade de Saint-Dizier a « identifié et interpellé cinq malfaiteurs qui se livraient à cette escroquerie. » Les 8 et 14 octobre prochain, les trois majeurs et deux mineurs interpellés seront jugés devant le tribunal judiciaire et le tribunal pour enfants à Chaumont.

Durant la période estivale, du 1ᵉʳ avril au 15 juillet, une douzaine de personnes âgées de la Haute-Marne et de la Meuse ont été victime de cette nouvelle technique.

Une nouvelle technique en rodage

Les gendarmes décrivent une technique bien travaillée à base de « discours bien rodés » par un « faux employés de banque ». Les escrocs appellent dans un premier temps la victime en expliquant que leur carte bleue a été piratée. Ils se présentent ensuite à la porte des résidents et réussissent à obtenir les cartes bancaires des victimes. L’excuse utilisée est une « soi-disant destruction par un faux coursier qui se déplacerait chez eux ». Après récupération, la carte est bien détruite, mais pas la puce magnétique.

Depuis le 1ᵉʳ avril, près de 16 000 euros d’achats ont été effectués en matière de vêtements, téléphones, chaussures en Haute-Marne. Les biens acquis de façon illicite ont été saisis et un véhicule confisqué.

La Meuse, première victime du Grand Est

Le 31 juillet dernier, la gendarmerie de la Meuse avait déjà alerté sur cette méthode dans un post Facebook. 

À l’époque, ils avaient promulgué plusieurs conseils à la population.

  • Ne jamais donner votre carte, même coupée
  • Ne jamais partager vos informations bancaires (code secret, numéro de carte…)
  • Prévenir vos proches d’être très prudents, en particulier les aînés.

Des situations régulières ces derniers mois

En parallèle de cette prévention, plusieurs affaires de la sorte se sont produites. Dans le nord du département, une meusienne a subi cette arnaque en décembre 2024. Après avoir donné sa carte bleue, la femme a vu son compte bancaire être débité de 11 500 euros.

Les enquêteurs ont pu identifier et retrouver l’individu qui l’a escroqué. Placé en garde à vue le 28 janvier 2025, l’homme originaire de Nancy a été jugé par le tribunal de Verdun et a été condamné à deux ans de prison avec sursis et 1 500 euros d’amende. L’escroc a également dû rembourser la victime et lui verser 1 000 euros de préjudice moral.

À Bar-le-Duc, une dizaine de victimes ont également été recensées à la fin du mois de juillet. Les préjudices s’élèvent à 27 000 euros en une semaine. Un jeune individu a été interpellé dans l’Oise avant d’être placé en détention provisoire.

La gendarmerie de la Meuse rappelle « qu’en cas de doute quant à un démarchage téléphonique réalisé par une personne s’annonçant comme étant de votre banque, ne donnez pas suite et signalez les faits à votre conseiller habituel. De plus, n’hésitez pas à vous connecter au site Perceval via le site service-public.fr si vous estimez être victime d’une fraude à la carte bancaire. »
Selon le journal national Le Parisien, la fraude au faux conseiller bancaire a atteint jusqu’à 179 millions d’euros au premier semestre 2024.

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