Tout est parti d’un message sur les réseaux sociaux, suscitant une vague d’inquiétude parmi les fidèles et les habitants. Les faits avait d’abord été publiée par Valeurs Actuelles sur Twitter/X, ce mercredi : « Le feu a rongé la porte et a commencé à se propager à l’intérieur sur un présentoir à prospectus, avant d’être éteint par les sapeurs pompiers ».
Depuis, le post Twitter a été supprimé, mais un site qui avait relayé l’information en a conservé une capture d’écran.

Comme le rappelait Puissance Télévision, « la réalité est plus nuancée ». L’information erronée selon laquelle la porte avait été incendiée a donc été démentie. L’abbé Loïc de Clock de la paroisse a tenu à rétablir la vérité dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux ce matin. « Beaucoup de paroissiens se sont, à juste titre, inquiétés hier soir, suite à la diffusion sur les réseaux, pour des raisons obscures, d’une fausse information », écrivait-il.
Des faits rapidement maîtrisés
En réalité, les dégâts constatés sont restés limités. Mercredi en début de soirée, alors qu’il s’apprêtait à fermer l’église, l’abbé a senti « une odeur de papier brûlé venant de l’entrée de l’église ». Quelques flyers encore en train de se consumer ont été découverts, ainsi qu’un rideau ignifugé légèrement endommagé.
Contrairement aux rumeurs, les pompiers ont confirmé à notre rédaction qu’ils n’étaient pas intervenus. « La douzaine d’enveloppes d’appel au don consumées ne s’étant même pas enflammées », précise l’abbé Loïc De Clock.
Une enquête ouverte et un suspect interpellé
Un organiste présent dans l’église a joué un rôle déterminant. Depuis la tribune, il avait également senti l’odeur de brûlé et aperçu un individu quittant précipitamment les lieux. Grâce à cette description précise, la police a pu procéder rapidement à une interpellation. « La Police, très vite arrivée sur les lieux, a fait les constatations d’usage » et un suspect a été placé en garde à vue.
Le prêtre a déposé plainte, rappelant qu’il avait déjà dû le faire « à quatre reprises ces deux dernières années ». Si pour l’heure aucun caractère anti-chrétien n’est retenu, la justice devra établir les motivations exactes du mis en cause. « Je ne souhaite pas que cette information soit instrumentalisée », précise t-il déplorant les nombreux partages notamment sur le compte de la députée de la 2e circonscription de la Haute-Marne.
Au-delà de l’enquête, le message de la paroisse est clair : l’église restera ouverte à tous. Un message de confiance, malgré des actes que le responsable religieux qualifie d’« intolérables ». Dans son communiqué, il tient également à remercier « les services de la Police Nationale de Saint-Dizier pour leur réactivité et leur efficacité ».