Une génisse abattue d’une balle dans la tête et dépecée

Durée de lecture : 4 min.
Une génisse gestante, de race Bazadaise, a été abattue d’une balle dans la tête puis méthodiquement dépecée dans une pâture à Thivet entre Chaumont et Langres.
Une génisse gestante, de race Bazadaise, a été abattue d’une balle dans la tête puis méthodiquement dépecée dans une pâture à Thivet entre Chaumont et Langres.

C’est une scène insoutenable que Coralie Bablon, jeune éleveuse installée au GAEC des Trois Fontaines à Thivet, entre Chaumont et Langres, a découverte au petit matin du 13 juillet. Alertée par la divagation de ses bêtes, elle se rend dans sa prairie située en bordure du canal à Thivet. Sur place, l’horreur : sa génisse Tehina, de race Bazadaise et gestante de quatre mois, a été retrouvée abattue d’une balle entre les deux yeux, puis dépecée avec une précision laissant peu de doutes sur l’intention criminelle de l’acte.

Les cuisses, les épaules, les filets… tout a été prélevé, ne laissant que la carcasse de l’animal. D’après les premières constatations, la génisse aurait été tuée à l’entrée du clos, avant d’être traînée à l’abri des regards, au fond de la parcelle. « Un véritable massacre », s’est émue Coralie Bablon sur les réseaux sociaux, dénonçant un acte prémédité, organisé et probablement exécuté par des individus connaissant bien la découpe de viande.

Un acte méthodique et choquant


Les gendarmes, rapidement dépêchés sur les lieux, ont ouvert une enquête. Traces de sang, éventuelles empreintes de véhicules, visionnages des caméras de surveillance : tout sera passé au peigne fin pour tenter d’identifier les auteurs. Une plainte a été déposée et les forces de l’ordre promettent de renforcer les patrouilles dans les secteurs concernés.La génisse Tehina n’était pas une bête comme les autres. Elle lui avait été offerte par son compagnon après un coup de cœur pour la race Bazadaise lors du Salon de l’agriculture à Paris. Des embryons venaient tout juste d’être prélevés, et l’animal n’avait rejoint le troupeau de 14 Simmentals que depuis quelques semaines.

Le soutien du monde agricole et sur les réseaux sociaux


Le choc et la tristesse sont partagés bien au-delà de la commune. Sur Facebook, les Jeunes Agriculteurs de Haute-Marne ont dénoncé un « acte de barbarie » et apporté leur soutien à Coralie et Rémi, les deux éleveurs impactés. « Ce genre d’agression nourrit un profond sentiment d’incompréhension et de colère. »

Outre la violence de l’acte, c’est aussi l’inquiétude qui gagne désormais les éleveurs locaux. Car si l’opération semble avoir été conduite avec méthode et repérage en amont, rien ne garantit que d’autres exploitations ne soient pas ciblées à l’avenir. 

Depuis le témoignage de Coralie Bablon publié sur Facebook, les réactions se multiplient. De nombreux internautes ont exprimé leur soutien : « Courage à vous. J’espère que justice sera faite… », « Quelle horreur ! C’est des grands malades », peut-on lire parmi les commentaires.

Certains dénoncent une société de plus en plus violente : « Ce sont des bandes organisées. Malheureusement, ça ira de pire en pire… » Tandis que d’autres, éleveurs eux-mêmes, témoignent leur solidarité : « Je comprends votre peine, je suis moi-même éleveuse. Quelle atrocité. »

Un message revient souvent : « J’espère que les gendarmes retrouveront ceux qui ont fait ce massacre. »

Dans la détresse, les éleveurs peuvent compter sur un fort élan de solidarité. Mais tous espèrent désormais une chose : que justice soit faite.

Tags
Filigrane