Une découverte de fontes et du savoir-faire des fondeurs haut-marnais, à la capitale. Ce vendredi 25 juillet, Rachida Dati, ministre de la Culture, a signé une promesse de bail emphytéotique de valorisation (BEAV), vers la création d’un musée dédiée à Hector Guimard et à l’Art Nouveau, au sein de l’hôtel Mezzara situé au 16ᵉ arrondissement de Paris. Un architecte bien connu des Bragards.
Un symbole de la fonte bragarde
Érigé en 1910 par l’architecte Hector Guimard, l’hôtel Mezzara, situé à Paris, est classé monument historique avec son mobilier d’origine depuis 2016. Après avoir été un internat pour jeunes filles, il est inoccupé depuis une dizaine d’années. Désormais, l’établissement va connaitre une nouvelle vie en abritant un musée particulier.
Les portes, les vitraux, l’escalier métallique, ou encore les meubles de l’hôtel… tous sont la création de Guimard. Pour mettre en œuvres ses créations, l’architecte a fait appel à des professionnels de la fonderie… à Saint-Dizier.
« Nous nous réjouissons que ce futur musée offre un nouveau lieu d’exposition au savoir-fonte bragard, exprime Quentin Brière, maire de Saint-Dizier, sur ses réseaux sociaux. C’est tout un pan de notre histoire industrielle et artistique qui s’apprête à rayonner à nouveau ».
Un architecte lié à Saint-Dizier
Hector Guimard est celui qui a osé créer les courbes, les arabesques ou encore des matériaux nouveaux dans l’architecture. Pour ce faire, il s’est inspiré de différents styles venus de divers pays européens. Guimard dessinait d’abord ses œuvres, mais ensuite, il fallait les créer. L’architecte s’est alors tourné vers la fonte.
C’est dans la cité bragarde qu’il a décidé de faire fondre ses ouvrages, en exploitant la plasticité de la fonte. Le but était de créer des modèles aux formes végétales ou animales, entrelacées de courbes fines et élégantes. À Saint-Dizier, une centaine d’œuvres de Guimard sont visibles dans les rues.
À Paris, Guimard a également marqué les rues parisiennes de son style avec notamment l’entrée des métros parisiens, ou par des motifs floraux en fonte, fabriqués à Saint-Dizier. « C’est tout un savoir-faire haut-marnais qui a su s’insinuer dans les nervures de la capitale », déclare Tony Vaglio, adjoint à l’événementiel et à la promotion du territoire à la mairie de Saint-Dizier, sur ses réseaux sociaux.
Ses pièces visibles dans la cité bragarde
Le musée de Saint-Dizier abrite également la troisième collection mondiale de fontes d’art, créée par l’architecte : « C’est un peu le salon privé de Guimard », ajoute Tony Vaglio. Dans cette enceinte, il est par exemple possible de voir certaines de ses œuvres rares, telles que le porte-parapluie, la jardinière ou encore un banc.
Concernant le futur musée, les travaux de restauration de ce futur musée sont financés par la Foncière Guimard avec un coût estimé à six millions d’euros. Le chantier devrait durer environ douze mois, l’ouverture serait prévue en janvier 2028.
