La Haute-Marne, c’est près de 4 000 kilomètres de routes départementales dont 1 000 ouvrages d'art. Et l’année 2023 était rythmée par deux gros chantiers. Le premier concernait le carrefour entre la RD74 et la RD417 situé entre Montigny-le-Roi et Is-en-Bassigny. Ce nouveau carrefour implique un changement de priorités afin de sécuriser le tronçon et fluidifier le trafic. 780.000 euros ont été investis par le Département sur ce chantier, qui s’est étendu du mois de juin au mois de septembre.
L’autre gros chantier de 2023 concernait la RD74, au niveau de Bannes sur le tronçon entre Langres et Montigny-le-Roi. Entre juin et octobre, le Département a mené des travaux pour renforcer la structure de la route et la mettre “hors gel”. Dans le même temps, le pont traversant le lac de Charmes a connu d’importantes réparations. L’ensemble du chantier aura coûté près de 1.5 million d’euros au Département.
La future RD 520, colonne vertébrale du département…
Colonne vertébrale du département mais aussi “Route de la honte”. Jusqu’alors la charge de l’Etat, la RN67 devient la responsabilité du Département de la Haute-Marne à compter du 1er janvier 2024. Elle sera donc rebaptisée RD 520 et repassera à 90 km/h.
Cet axe, reliant Saint-Dizier à Semoutiers en passant par Chaumont, va devenir une « priorité d’un point de vue organisationnel, mais pas financier car nous bénéficions d’un transfert d’argent », explique Paul Fournié, 8ème Vice-président du Conseil départemental délégué aux infrastructures routières et aux bâtiments. En 2024, le Département va investir 1.5 million d’euros pour un échangeur au niveau de Villiers-sur-Marne et le reprofilage de plus de 4 kilomètres de routes à Rachecourt-sur-Marne.
« Notre objectif est d’avoir une bonne cohérence avec le reste du réseau départemental. Au même titre que les années précédentes, le reste des routes départementales sera entretenu avec les mêmes montants. » - Paul Fournié, 8ème Vice-président du Conseil départemental délégué aux infrastructures routières et aux bâtiments
… mais aussi « Route de la honte »
Avec 6000 véhicules par jour, dont 2000 poids lourds, la RN67 est le théâtre de plusieurs accidents mortels chaque année. Particulièrement dangereuse et accidentogène, notamment au niveau de Roches-sur-Marne, une association locale baptisée « RN67, route de la honte » se bat depuis plusieurs années pour qu’un rond-point soit mis en place.
« Depuis l’année dernière, le Conseil départemental a l’autorisation de l’Etat de faire les travaux à sa place. Sans posséder la route nationale, nous avons pu démarrer les études. Cela nous a permis d'avancer en temps masqué. » indique le 8ème Vice-président du Conseil départemental délégué aux infrastructures routières et aux bâtiments
Le projet du rond-point de Roches-sur-Marne est bel et bien lancé mais des problèmes fonciers sont venus s’y greffer, retardant donc le début des travaux, « nous espérons régler ces problèmes courant 2024, pour pouvoir commencer les travaux en 2025 ou 2026 », affirme le 8ème Vice-président.
Des projets de moindre envergure
D’autres chantiers de moindre envergure sont en cours, notamment à Vesaignes-sur-Marne. Des travaux de réhabilitation du pont permettant de franchir la Marne ont débuté en juillet et devraient s’étendre jusqu’en juin 2024. Deux itinéraires de déviation sont mis en place.
À Chaumont, la RD619, située à la sortie sud de la ville direction Langres, est également en travaux jusqu’à la fin du mois de janvier, afin de permettre les livraisons liées à la construction du futur abattoir de la ville.
L’année 2024 marque également un événement majeur, qui concerne en premier lieu les infrastructures routières haut-marnaises : le Tour de France.
« Avant de choisir l'itinéraire, le Tour de France regarde s’il est correct. Nous avons la consigne de ne pas trop toucher à la route pour qu’elle ne soit pas dénaturée. Si des petites modifications, comme des enduits, sont à faire pour avoir un bel aspect, nous les ferons. » - Paul Fournié, 8ème Vice-président du Conseil départemental délégué aux infrastructures routières et aux bâtiments
De quoi être prêts à recevoir les 176 coureurs, 2000 journalistes accrédités et quelques milliers de personnes attendues.