La nouvelle liste rouges des espèces menacées de la Faune du Grand Est

4 minutes
Publi-info
Reportage
Environnement & Météo
No items found.

Coordonné par l’Office des Données Naturalistes du Grand Est (ODONAT Grand Est), la démarche “Listes de référence et Listes rouges” a pour ambition de devenir l'inventaire le plus complet sur la biodiversité de la région. Cet inventaire devrait couvrir plus de 10 000 espèces issues de la faune régionale.

Daniyal Ghanavati / pexels
No items found.

En bref

Qu'est-ce qu'une liste rouge ?

Les listes rouges sont des inventaires essentiels pour évaluer le degré de menace pesant sur les espèces animales et végétales. Élaborées à partir de données scientifiques rigoureuses, elles attribuent des catégories allant de « vulnérable » à « en danger critique » selon des critères précis, comme la diminution des populations ou le recul des zones de répartition.

Dans le Grand Est, par exemple, les listes rouges sont élaborées par des experts locaux en collaboration avec l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Ce processus inclut :

  • Des données collectées sur le long terme, souvent sur 10 à 30 ans.
  • La participation de bénévoles, comme dans le cadre du suivi des oiseaux communs (STOC), où 1000 points d’écoute sont réalisés chaque année.
  • Une validation par des experts internationaux, garantissant la fiabilité des résultats.

Ces démarches peuvent prendre plusieurs années : la liste rouge des oiseaux nicheurs du Grand Est, par exemple, a nécessité trois ans de travail intensif.

Des espèces emblématiques en danger

Parmi les espèces menacées identifiées dans le Grand Est :

  • En danger critique : le grand tétras, dont la disparition est imminente.
  • En danger : la cigogne noire, avec seulement 50 à 100 individus reproducteurs.
  • Vulnérable : le busard Saint-Martin, en régression malgré ses 500 couples nicheurs.

Ces évaluations permettent de concentrer les efforts de conservation sur les espèces les plus en danger.

Les listes rouges ne sont pas de simples constats : elles servent de base pour élaborer des stratégies de préservation. Par exemple :

  • Mise en place de campagnes de protection : nichoirs pour la chouette effraie autour du lac du Der et de Saint-Dizier.
  • Redistribution des moyens : les efforts se focalisent sur les espèces les plus menacées, tandis que celles dont la situation s’améliore nécessitent moins d’interventions.

 Un inventaire en constante évolution

Le but ultime des listes rouges est de dresser un inventaire complet de la biodiversité. Si les oiseaux sont bien documentés, d'autres groupes comme les champignons nécessitent encore beaucoup de travail, en raison du manque d’expertise et de données disponibles.

avec
No items found.
Publié le
20/9/2023
à
16:15
Modifié le
9/12/2024
à
11:59

Sur le même sujet

No items found.
Environnement & Météo

La nouvelle liste rouges des espèces menacées de la Faune du Grand Est

Daniyal Ghanavati / pexels
Direct rédigé par
Agathe Poulet

En bref

À lire également

No items found.
Ce direct va démarrer. Actualisez cette page d'ici quelques minutes.