Les faits remontent au lundi 8 décembre, en début de soirée, à Villiers-en-Lieu (Haute-Marne). Peu avant 19 h 45, les policiers bragards sont appelés pour intervenir au domicile d’un homme signalé comme dangereux. À peine arrivés sur place, les fonctionnaires entendent un coup de feu retentir. Ce n’était pas le premier.
Selon les premiers éléments, l’individu avait prévenu un proche que s’ils approchaient de la maison, il tirerait. Face à la gravité de la situation, un périmètre de sécurité est immédiatement mis en place.
L’alerte donnée par un membre de la famille
C’est le frère du mis en cause qui a donné l’alerte. Au moment des faits, il était en visio-conférence avec sa mère et son frère lorsque ce dernier a tiré en l’air à l’intérieur de la maison familiale, située allée de la Prairie.
L’appelant a également précisé aux forces de l’ordre que son frère avait consommé de la méthadone en surdose, renforçant les inquiétudes quant à son état psychologique. Un autre parent est venu confirmer les menaces de tir proférées par l’homme en cas d’intervention policière.
Le RAID engagé face à une situation jugée à risque
Compte tenu du contexte et après avoir entendu un coup de feu dès leur arrivée, les policiers ont sollicité l’intervention du RAID, l’unité d’élite spécialisée dans les situations de recherche, assistance, intervention et dissuasion. L’homme, âgé de 45 ans, sera finalement interpellé sans heurt aux alentours de 1 h 10 dans la nuit. Il est alors placé en garde à vue.
La perquisition menée au domicile révèle la présence d’un important arsenal. En plus des armes déjà connues des enquêteurs, les forces de l’ordre découvrent un arc accompagné de neuf flèches, ainsi que des centaines de munitions.
L’ampleur des armes et munitions détenues confirme la dangerosité potentielle de la situation et justifie pleinement le recours au RAID.
Une condamnation assortie d’une obligation de soins
Estimé apte à une sanction pénale, le quadragénaire a été jugé le mercredi 10 décembre dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.
Il a été condamné à 12 mois de prison avec sursis probatoire renforcé. La justice lui a également interdit, pour une durée de dix ans, de détenir ou posséder une arme. Une obligation de soins a été prononcée, compte tenu de son état au moment des faits.
L’ensemble des armes et munitions saisies a été détruit, mettant un terme judiciaire à une intervention qui avait fortement mobilisé les forces de l’ordre dans la commune.
