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Un opticien haut-marnais condamné à 16 ans de réclusion criminelle pour des viols aggravés

Durée de lecture : 5 min.
Ce jeudi 25 septembre, la cour criminelle de l’Aube, située à Troyes, a condamné Anthony Margon, gérant de deux magasins d’optique à Montier-en-Der et Brienne-le-Château, à 16 ans de réclusion criminelle pour des viols aggravés. On vous résume le procès.
Ce jeudi 25 septembre, la cour criminelle de l’Aube, située à Troyes, a condamné Anthony Margon, gérant de deux magasins d’optique à Montier-en-Der et Brienne-le-Château, à 16 ans de réclusion criminelle pour des viols aggravés. On vous résume le procès.

Le verdict est tombé après quatre journées d’audience. Âgé de 40 ans, Anthony Margon, opticien et gérant de deux magasins d’optique à Montier-en-Der et Brienne-le-Château, a été reconnu coupable de l’ensemble des faits qui lui sont reprochés

Cet homme était accusé d’avoir commis à l’encontre de trois jeunes femmes entre le 1er janvier 2011 et le 30 avril 2021, plusieurs viols aggravés par le fait qu’ils étaient commis soit par le conjoint, soit par soumission chimique ou encore sur une personne vulnérable, en profitant de leur sommeil, ainsi que des faits de captations d’images à caractère sexuel ou d’atteintes à l’intimité de la vie privée réalisées sans l’autorisation des victimes, énonce Isabelle Verissimo, procureure de la République de Troyes.

L’homme, condamné par la cour criminelle de l’Aube situé à Troyes, a écopé de 16 ans  de réclusion criminelle ainsi qu’à une peine de suivi socio-judiciaire de 10 ans comportant une injonction de soins et l’interdiction d’entrer en contact avec les victimes.

Des faits révélés par des vidéos accablantes

C’est le 29 octobre 2021 que tout a commencé. Une ancienne compagne de l’accusé découvre sur l’ordinateur de ce dernier, treize vidéos où elle apparaît… violée pendant son sommeil. Après sa découverte, elle se dirige alors au commissariat de Troyes. Selon France 3, la femme avait partagé la vie d’Anthony pendant cinq ans.  

Deux autres femmes, elles aussi filmées, à leur insu, ont par la suite porté plainte. Les enregistrements montrent des victimes inconscientes, incapables de se défendre.

Interpellé en avril 2022, puis mis en examen et placé en détention provisoire, Anthony Margon sera, par la suite, remis en liberté sous contrôle judiciaire au mois de mai 2023.

Les trois victimes étaient « parfaitement insérées tant professionnellement que socialement au moment de la découverte des faits », explique Isabelle Verissimo, procureur de la République de Troyes. « L’une travaillait alors dans l’agriculture, mère de deux enfants, et était passionnée par l’équitation. La deuxième travaillait dans l’immobilier et venait de créer son entreprise avec son compagnon, la troisième était ingénieure. Deux de ses jeunes femmes étaient des ex-compagnes de l’accusé et la troisième une amie qui le connaissait depuis une dizaine d’années ».

Un procès sous le signe du courage des victimes

Lors de la première demi-journée du procès, après lecture de l’acte d’accusation, la cour a examiné la personnalité de l’accusé Anthony Margon, puis entendu l’officier de police judiciaire en charge des investigations. Chacune des trois demi-journées suivantes a été consacrée à  « l’examen des faits subis par chacune des victimes, à l’audition des témoins et à l’interrogatoire de l’accusé après les différentes interventions ».

Lors du troisième jour du procès, la cour a auditionné les experts psychologiques et psychiatre « ayant examiné les victimes et l’accusé avant d’entendre les plaidoiries des avocats des parties civiles ». Le dernier, lui, a été consacré au réquisitoire de l’avocat général et à la plaidoirie de l’avocate de la défense avant d’entendre l’accusé.

Enfin, la cour a délibéré en fin de matinée et prononcé son verdict en début d’après-midi ce 25 septembre.

Dès l’ouverture de l’audience, ce lundi 22 septembre, les trois plaignantes ont refusé le huis clos : « Elles ont expliqué, par la voix de leurs avocates, qu’elles n’avaient pas avoir honte de ce qu’elles avaient subi, qu’elles ne voulaient pas rester des victimes discrètes afin que notre société puisse regarder les choses en face », déclare Isabelle Verissimo.

Leurs témoignages ont mis en évidence les circonstances particulièrement éprouvantes de la découverte des vidéos prises par l’accusé qui les montraient assoupies alors qu’il les violait. Elles évoquaient toutes le choc, la douleur, la détresse et la colère ressentis, mais surtout témoignaient de leurs vies profondément et durablement meurtries. »

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