À l’issue de sa reconduction en tant que Premier ministre, Sébastien Lecornu a signé le décret de nomination du gouvernement le 12 octobre, donnant ainsi le coup d’envoi officiel de sa nouvelle équipe. Le Conseil des ministres est prévu ce mardi matin.
Un gouvernement équilibré ?
Le nouveau gouvernement mêle visages connus et arrivées inédites. Plusieurs ministres de l’ère Lecornu 1 sont reconduits : Gérald Darmanin à la Justice, Jean-Noël Barrot aux Affaires étrangères, Rachida Dati à la Culture. D’autres postes changent de titulaire. Par exemple, Édouard Geffray remplace Élisabeth Borne au ministère de l’Éducation nationale, et Naïma Moutchou succède à Manuel Valls pour l’Outre-mer.
Sébastien Lecornu a qualifié ce gouvernement de « mélange de société civile avec des profils expérimentés et de jeunes parlementaires ».
Une continuité dans les piliers de l’État
Une douzaine des ministres issus de la précédente majorité conservent leurs postes, soulignant une volonté de stabilité dans les domaines clés comme la justice, les affaires étrangères ou encore la culture.
- Pour l’Intérieur, c’est Laurent Nuñez qui a été nommé.
- Catherine Vautrin accède au ministère des Armées et des Anciens combattants, après avoir occupé le ministère de la santé.
- Le ministre chargé des Petites et Moyennes Entreprises (PME), du commerce et du tourisme est Serge Papin.
- L’aménagement du territoire et de la décentralisation est désormais tenu par Françoise Gatel.
Un exécutif recomposé pour accélérer les réformes
La composante écologique et technologique de ce gouvernement est visible à travers plusieurs attributions :
- Monique Barbut à la Transition écologique, la biodiversité et le climat
- Anne Le Hénanff à l’Intelligence artificielle et au numérique, en tant que ministre déléguée
- Mathieu Lefèvre à la transition écologique en tant que ministre délégué
- Sébastien Martin comme délégué à l’Industrie, rattaché au ministère de l’Économie
Ces choix signalent l’importance que Sébastien Lecornu et l’Élysée donnent à l’innovation, au développement durable et à la souveraineté technologique.
Des défis immédiats pour la nouvelle équipe
À peine nommé, le gouvernement de Sébastien Lecornu fait face à plusieurs défis majeurs. Le premier consiste à trouver une stabilité parlementaire dans une Assemblée nationale fragmentée, où les alliances demeurent incertaines. Pour faire adopter ses réformes, l’exécutif devra composer avec les centristes et modérés, sans pouvoir s’appuyer sur l’extrême gauche, qui a déjà annoncé son opposition ferme.
Autre urgence : relancer l’activité législative. Plusieurs textes en attente – notamment sur la santé, le logement ou encore la décentralisation – doivent rapidement être réinscrits à l’ordre du jour afin d’éviter un nouvel enlisement politique.
