À l’aube des élections municipales, dans les petits villages ruraux, une nouvelle loi inquiète les élus. Depuis mai dernier, le gouvernement français a prolongé la loi sur la parité sur les listes pour les élections municipales. Ce nouveau mode de scrutin est un casse-tête supplémentaire pour les maires. Dans ce village de 140 habitants, quatre femmes étaient présentes sur les listes lors des dernières élections.
Impossible de rayer des noms
Cette nouvelle loi est censée s’adapter aux communes et autorise le dépôt de la liste incomplète, mais un seuil de candidats est fixé. Cinq candidats dans les communes de moins de 100 habitants, neuf candidats dans les communes de 100 à 499 habitants et 13 candidats dans les communes de 500 à 999 habitants. Cette nouvelle réforme indique aussi qu’il n’est plus possible de rayer des noms sur les listes municipales.
Un taux de vote en baisse
Alors que ces dernières années de moins en moins de personnes se rendent aux urnes, pour les municipalités, les taux de votants sont également en baisse. 63.5 % de vote en 2014 lors du premier tour des élections d’après l’Insee contre 44.5% en 2020. Cette nouvelle loi risque de faire diminuer de nouveau ce taux de participation.
Une adaptation pour tous les villages
Dans ce petit village meusien de moins de 300 habitants, même problème. Ne plus rayer des noms sur les listes ne représente plus le visage électoral. Les municipalités vont donc devoir s’adapter à ces nouvelles mesures. Pour les 501 communes meusiennes, 430 d’entre elles ont moins de 500 habitants. Cette loi est soutenue par l’association des maires de Meuse. Même si les élections sont dans neuf mois, s’adapter à ces nouvelles règles est déjà un problème pour de nombreuses municipalités.