Des cas qui se multiplient. En Europe, notamment en France, des détections d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ont été observées chez les oiseaux migrateurs. Face à ces cas, le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Souveraineté alimentaire a fait évoluer, dans un arrêté publié ce 21 octobre, le niveau de risque de « modéré » à « élevé » au sujet de cette maladie.
« Ces cas confirment une forte dynamique d’infection chez les oiseaux sauvages empruntant les couloirs de migration descendants, actifs de septembre à décembre », annonce le ministère dans un communiqué, « les oiseaux sauvages sont une source potentielle d’introduction du virus dans les élevages de volailles et les oiseaux captifs ».
Des mesures de prévention renforcées
Depuis le 10 octobre dernier, quatre foyers d’IAHP ont été confirmés dans des élevages commerciaux de volailles. Par ailleurs, trois foyers dans des basses-cour ont également été touchés.
Pour protéger au mieux les élevages, des mesures de prévention et de biosécurité ont été renforcées. Parmi lesquelles :
- La mise à l’abri des volailles de toutes espèces
- L’interdiction de rassemblements d’oiseaux
- La mise en place de mesures de biosécurité renforcée lors du transport de palmipèdes
- Des conditions spécifiques pour l’utilisation d’appelants et pour le mouvement de gibier à plumes
Concernant les zones à risque de diffusion (ZRD), des tests virologiques seront obligatoires avant tout déplacement de palmipèdes entre les élevages, ainsi que l’accès des intervenants sera strictement encadré.
Le ministère rappelle que cette stratégie nationale repose sur trois piliers :
- La biosécurité, pour limiter les contacts entre volaille et sources d’infection
- La surveillance, afin d’assurer une détection précoce des foyers
- La vaccination des palmipèdes, pour protéger les élevages les plus exposés et réduire les impacts économiques
Les autorités précisent également que la consommation de viande, de foie gras ou d’œufs issus de volailles vaccinées ne présente aucun risque pour l’homme.