Présent au Salon des maires à Paris, Maxime Rouchon, directeur de la Caisse primaire d’assurance maladie du Bas-Rhin, a répondu aux questions de notre journaliste Léo Martin. L’objectif : faire le point sur les actions concrètes menées face à la pénurie de médecins dans les zones rurales.
« L’Assurance maladie agit aux côtés des agences régionales de santé pour inciter les professionnels à s’installer en territoire sous-doté », explique Maxime Rouchon. Il évoque notamment les mesures de solidarité territoriale mises en place pour favoriser l’installation volontaire de médecins dans ces zones.
Libérer du temps médical, un levier essentiel
L’une des stratégies évoquées est l’introduction d’assistants médicaux dans les cabinets. « Cela permet au médecin de se concentrer sur les examens, pendant que l’assistant s’occupe des tâches comme le suivi vaccinal ou les prises de poids », précise-t-il.
En parallèle, l’Assurance maladie finance le développement de maisons de santé pluriprofessionnelles, dans une logique de regroupement et de mutualisation. Le projet gouvernemental France Santé vise à garantir un accès aux soins dans un rayon de 30 minutes pour chaque citoyen. Mais cela reste un défi de taille.
« On essaye d’inciter des professionnels à s’installer, mais parfois le territoire manque d’attractivité », admet Maxime Rouchon. Pour y remédier, certaines régions financent les études de futurs médecins locaux, en espérant qu’ils choisissent d’y revenir après leur formation.Autre levier : les stages en cabinet pour les étudiants en médecine. « Quand un étudiant est bien accueilli en zone rurale, cela peut créer les conditions d’une future installation », note le directeur. Il insiste sur le rôle clé des maîtres de stage dans cette démarche.