Ce gaz est la première cause de mortalité par intoxication en France. Le monoxyde de carbone, gaz inodore, incolore et très dangereux, intoxique chaque année près de 4 000 personnes. Dans la région Grand Est, l’hiver 2024-2025 a été marqué par 76 épisodes d’intoxication, touchant 243 personnes, dont 109 ont dû être hospitalisées et cinq en sont décédées.
Face à ce risque sérieux, mais évitable, l’Agence Régionale de Santé Grand Est lance sa campagne annuelle de prévention et diffuse des conseils pratiques pour protéger les habitants. Les intoxications au monoxyde de carbone surviennent le plus souvent à cause de dysfonctionnement d’appareils de combustion (chaudières, poêles, cheminées, chauffages d’appoint), ou d’un défaut d’aération des locaux. Elles peuvent se produire dans les logements, mais aussi dans des établissements accueillant du public, des lieux de culte ou des environnements professionnels.
Comment prévenir le risque d’intoxication ?
L’ARS rappelle quelques gestes simples, mais essentiels :
- Faire vérifier et entretenir chaque année les installations de chauffage et les conduits de fumée par un professionnel qualifié,
- Ne jamais utiliser de chauffage d’appoint de façon prolongée, ni des appareils non destinés au chauffage comme les cuisinières ou barbecues,
- Ne jamais obstruer les grilles de ventilation et aérer quotidiennement son logement, même par temps froid, pendant au moins 10 minutes,
- Placer impérativement les groupes électrogènes à l’extérieur.
Reconnaître les symptômes
Les signes d’une intoxication aiguë incluent maux de tête, nausées, fatigue et confusion mentale. En cas de suspicion, il faut aérer les locaux, couper les appareils à combustion, quitter les lieux et appeler les secours (15, 18, 112 ou 114 pour les personnes malentendantes).
L’intoxication chronique est plus insidieuse, avec des symptômes variables tels que maux de tête persistants, vertiges, troubles du sommeil ou de la mémoire, qui disparaissent généralement dès que l’on quitte la source du monoxyde de carbone. Les populations à risque incluent les femmes enceintes, les jeunes enfants, les personnes âgées et celles souffrant de maladies cardiovasculaires ou respiratoires.
Une mobilisation hivernale de l’ARS Grand Est
Cette campagne vise à informer le grand public et les collectivités sur les risques liés au monoxyde de carbone et les bonnes pratiques à adopter. Des outils de communication sont mis à disposition sur le site de l’ARS Grand Est.
La région met également en avant la plateforme Air et Santé, qui centralise les informations sur la qualité de l’air intérieur et extérieur et fournit des ressources pour mieux protéger sa santé.