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Saint-Dizier : l’exercice national de sécurité nucléaire AIRNUC 2025 mobilisera civils et militaires les 6 et 7 novembre prochain

Durée de lecture : 4 min.
Les 6 et 7 novembre 2025, la base aérienne 113 de Saint-Dizier servira de terrain de jeu pour l’exercice national de sécurité nucléaire d’envergure, baptisé AIRNUC 2025. Cet entraînement mobilisera les autorités civiles et militaires pour tester la gestion d’un scénario d’accident à caractère radiologique.
Les 6 et 7 novembre 2025, la base aérienne 113 de Saint-Dizier servira de terrain de jeu pour l’exercice national de sécurité nucléaire d’envergure, baptisé AIRNUC 2025. Cet entraînement mobilisera les autorités civiles et militaires pour tester la gestion d’un scénario d’accident à caractère radiologique.

Un exercice de grande ampleur. Organisé conjointement par la Préfecture de la Haute-Marne, l’Autorité de sûreté nucléaire de Défense (ASND) et l’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE), l’exercice s’inscrit dans le cadre légal des plans d’urgence prévus par le Code de la sécurité intérieure.

Ces entraînements, réalisés tous les cinq ans, visent à éprouver la mise en œuvre du Plan d’Urgence Interne (PUI) de la base et du Plan Particulier d’Intervention (PPI), activé si un incident pouvait avoir des répercussions au-delà du site.

Un scénario réaliste pour tester les réflexes de crise

Durant deux jours, les équipes civiles et militaires feront face à un scénario simulant un accident radiologique. Le déroulement précis est tenu secret pour les participants, afin d’assurer un réalisme maximal. Les dispositifs de protection de la population seront testés : déclenchement d’alerte, mise à l’abri, contrôle des accès routiers et fluviaux, mesures de radioactivité… Le système FR-ALERT, notifications d’urgences envoyées sur les téléphones portables, sera également utilisé à titre de test.

Le rôle du préfet : chef d’orchestre des secours

En cas d’accident, le  préfet de la Haute-marne assure la direction des opérations de secours. Il active le Centre opérationnel départemental (COD) depuis la préfecture de Chaumont et peut s’appuyer sur un Poste de commandement opérationnel (PCO) sur le terrain. Son rôle : coordonner l’ensemble des moyens civils et militaires, publics et privés, pour protéger la population, les biens et l’environnement.

Des moyens civils et militaires mobilisés

Les services de secours spécialisés (SAMU, SDIS, CMIR…), la police, la gendarmerie, Météo-France et les collectivités locales seront impliqués. En cas de besoin, le préfet pourra solliciter des renforts zonaux et nationaux, notamment les experts du CEA, du Service de protection radiologique des armées (SPRA) et de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR). 

Au sein même de la base, des structures spécifiques comme le Poste d’accueil des blessés radio-contaminés (PABRC) et les chaînes de décontamination sommaire seront activées.

Une base stratégique pour la dissuasion nucléaire française

Première base française équipée du Rafale dès 2006, la BA 113 héberge aujourd’hui deux escadrons de chasse (« Gascogne » et « La Fayette ») et reste un pilier de la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire. Elle constitue, avec les bases d’Avord et d’Istres, l’une des trois plateformes aériennes à vocation nucléaire de l’armée de l’Air et de l’Espace.

Une démarche de transparence et de prévention

Avant le lancement de l’exercice, une réunion publique d’information aura lieu le lundi 3 novembre à 18 h 30 à la salle polyvalente de Moëslains. Les habitants, élus et journalistes pourront y découvrir le dispositif de sécurité, les objectifs de l’exercice et les consignes à suivre en cas d’alerte réelle.

Les autorités rappellent que la vigilance et la préparation demeurent essentielles pour garantir la sécurité de la population et la protection de l’environnement.

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