Sur la place d’armes du groupement de gendarmerie de la Meuse à Bar-le-Duc, les rangs sont formés, les drapeaux hissés, les regards tournés vers celle qui prend officiellement ses fonctions. Céline Michta devient la première femme à la tête du groupement de gendarmerie départementale de la Meuse.
Prise de commandement
Officiers, sous-officiers, hommes du rang, vous reconnaîtrez désormais pour votre chef la colonelle Michta ici présente, et vous lui obéirez en tout ce qu’elle vous commandera pour le bien du service, l’exécution des règlements militaires, l’observation des lois et le succès des armes de la France.
C’est par cette formule solennelle que la générale de corps d’armée Florence Guillaume, commandant la région de gendarmerie du Grand Est et la gendarmerie pour la zone de défense Est, a officiellement transmis le commandement.
Autour d’elle, de nombreuses autorités civiles, judiciaires, militaires, des élus, des porte-drapeaux et des représentants du territoire ont assisté à ce moment historique.
Une carrière et de l’expérience
Originaire de Lorraine, la colonelle Michta revient sur ses terres avec un parcours impressionnant : plus de 22 années de service au sein de la gendarmerie nationale, dont dix ans de commandement opérationnel, six ans à la sous-direction de la police judiciaire, trois ans au parquet général de la Cour de cassation, et plus récemment, à la tête de la section de recherches d’Amiens, où elle encadrait 48 enquêteurs.
Nommée dans le département début juillet, Céline Michta a été rapidement confrontée à la gestion de la manifestation anti-Cigéo. Issue du monde de la police judiciaire, elle a dû reprendre avec efficacité les missions de maintien de l’ordre, une première opération saluée par le préfet de la Meuse, Xavier Delarue, comme « une mission pleinement réussie, menée avec discernement et efficacité ».
Sécurité et tranquillité publique : les priorités
Lors de son discours, la colonelle Michta a tenu à souligner sa volonté de prendre le temps de comprendre le territoire. « Je viens d’arriver, je suis encore en train sincèrement de prendre la mesure de ce territoire, de le connaître — le département, son terroir, sa population. Je suis encore en phase d’analyse », nous a-t-elle confiée.
Mais ses axes de travail sont déjà bien identifiés : « Les grandes priorités sont celles fixées par notre directeur général et notre ministre. La générale l’a dit, le préfet aussi : la lutte contre les stupéfiants », précise la colonelle. Au-delà des chiffres, elle insiste sur la mission première des gendarmes : « Avant tout, c’est la sécurité et la tranquillité de la population meusienne dont j’ai la charge pendant les trois ans qui viennent. »
La colonelle Michta dirigera désormais près de 400 gendarmes. Parmi les dispositifs qu’elle entend renforcer : les brigades mobiles, dont la première, implantée en Argonne, est déjà en cours de déploiement avec trois militaires affectés. Une nouvelle organisation pensée pour adapter les missions au plus près du terrain et aux besoins des habitants.
Deux gendarmes à l’honneur
La cérémonie a aussi été l’occasion de récompenser deux militaires pour leur engagement exceptionnel.
L’adjudant-chef de réserve Martin-Alonzo a reçu la médaille d’honneur pour acte de courage et de dévouement pour avoir porté secours à une personne en train de se noyer en février 2024, dans le Pas-de-Calais.Le lieutenant Damien Sibert, adjoint au commandant de la compagnie de Commercy, a obtenu un témoignage de satisfaction pour son implication dans la sécurisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024.
