1,8 million de personnes ont passé le permis de conduire en 2024 dans le pays. Cependant, seulement 59,4 % réussissent dès la première tentative. Avant de pouvoir obtenir une nouvelle convocation après un premier échec, les candidats doivent parfois attendre plusieurs mois.
Une situation « inacceptable » pour François-Noël Buffet, ministre de l’Intérieur. Dans un communiqué du 31 juillet 2025, il précise que « Le permis de conduire est un levier d’autonomie, d’accès à l’emploi, un outil de mobilité dans les territoires, il ne peut être un parcours d’obstacles. »
Un taux de réussite faible
Le taux de réussite au permis de conduire voiture a augmenté de deux points en 2024, atteignant 59,4 % au premier passage. Toutefois, cela reste un faible score avec 40 % d’échec à la première présentation à l’examen. Ce taux de réussite amène une surconsommation des places d’examen.
Pour améliorer la réussite au permis, le gouvernement souhaite interroger le parcours d’apprentissage des candidats, les conditions d’accès et en valorisant les modes d’apprentissage tels que la conduite accompagnée et la conduite supervisée. « Nous devons aussi mieux impliquer et associer tous les acteurs dans la réflexion : les candidats, les auto-écoles et les inspecteurs du permis de conduire. Il est indispensable que les candidats présentés à l’examen possèdent tous les acquis nécessaires et que l’examen ne soit plus vécu comme une épreuve déstabilisante pour nombre d’entre eux », a exprimé François-Noël Buffet, ministre de l’Intérieur, dans un communiqué datant du 31 juillet.
Un plan d’action face au manque de place à l’examen du permis
Face au manque de places d’examens du permis de conduire, le gouvernement élabore un plan d’action avec des mesures ayant comme objectif de garantir un meilleur accès à l’examen, notamment pour les jeunes. De ce fait, 80 000 places supplémentaires vont être créées fin 2025 afin de diminuer les délais d’attente.
Ce plan national est divisé en deux volets. Le premier concerne des mesures immédiates et le second concerne une réforme à moyen terme qui vise à améliorer le taux de réussite à l’examen.
D’ici à la fin de l’année, le gouvernement prévoit les mesures immédiates suivantes :
- 80 000 places d’examens supplémentaires ouvertes
- Un recrutement et une formation de 108 inspecteurs, dont dix supplémentaires en 2026
- Un renforcement de l’accompagnement local sous l’autorité des préfets
- Une nouvelle option « sans passager » pour le permis moto, ainsi qu’une formation complémentaire.
Le gouvernement affirme que ses mesures ne provoqueront pas de surcoût pour les candidats, pas d’abaissement du niveau d’exigence ou de concessions sur la sécurité routière. « Avec ce plan, nous apportons une réponse immédiate à la crise actuelle, tout en préparant une réforme en profondeur pour améliorer le taux de réussite sans jamais compromettre la sécurité sur nos routes », annonce le ministre de l’Intérieur dans un communiqué.
Un centre unique pour tous les permis à Bar-le-Duc
C’est dans ce contexte, qu’en Meuse, les épreuves du permis de conduire seront bientôt regroupées sur un seul site à Bar-le-Duc. Cela permet d’accueillir les épreuves hors circulation des permis deux-roues et poids lourds et deviendra également le nouveau point de départ pour les épreuves du permis B.
En 2024, le département de la Meuse a enregistré 3 818 examens du permis B, 543 examens deux-roues (A1 et A2) et plus de 400 examens poids lourds.