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Arnaques : Ils frappent à votre porte, vous appellent ou vous piègent en ligne

Durée de lecture : 4 min.
Le démarchage abusif, les usurpations d'identité ou encore les fraudes en ligne connaissent une recrudescence inquiétante dans nos départements. Ces pratiques, parfois très bien rodées, ciblent en priorité les personnes âgées ou isolées. Les gendarmeries, les mairies et les habitants eux-mêmes tirent la sonnette d’alarme.
Le démarchage abusif, les usurpations d'identité ou encore les fraudes en ligne connaissent une recrudescence inquiétante dans nos départements. Ces pratiques, parfois très bien rodées, ciblent en priorité les personnes âgées ou isolées. Les gendarmeries, les mairies et les habitants eux-mêmes tirent la sonnette d’alarme.

Ces posts se multiplient sur les réseaux sociaux. Dorénavant, ce sont les villes, les départements, les communautés d’agglomération, la gendarmerie qui appellent à la prudence. 

À mesure que les escroqueries gagnent du terrain, les acteurs locaux alertent la population. Falsification d’identité, faux agents, démarchage agressif ou escroqueries en ligne : les arnaques se modernisent et se rapprochent dangereusement du quotidien.

Quand les imposteurs se font passer pour des agents

Dans plusieurs communes, de faux agents se présentent directement chez les habitants, prétextant une intervention liée à l’eau, à l’électricité ou aux forces de l’ordre. Leur objectif : gagner la confiance pour s’introduire dans les domiciles.

À Commercy, la mairie a récemment averti sa population : « Des individus malintentionnés se font passer pour des agents de la SAUR ou des forces de l’ordre pour faire du porte-à-porte. » La commune rappelle qu’aucune intervention n’était prévue.

Certains témoignages dans les commentaires de la publication laissent entrevoir le degré d’audace des escrocs. « Quand je leur ai demandé leur carte, ils m’ont montré une simple photocopie. J’ai pris mon téléphone pour appeler la gendarmerie, ils sont partis en courant », raconte un habitant.

La gendarmerie recommande de ne jamais laisser entrer un inconnu, même s’il prétend représenter une institution. En cas de doute, il faut appeler immédiatement le 17.

Escroqueries bancaires : des méthodes toujours plus convaincantes

Autre procédé bien rodé : celui du faux conseiller bancaire. Plusieurs cas récents ont été recensés dans des territoires ruraux. Le scénario est souvent le même : un interlocuteur appelle, explique que votre carte bleue a été piratée, puis vous demande de la couper avant d’envoyer un faux coursier la récupérer. Le piège se referme dès que la carte quitte votre domicile.

Pour se protéger, certains usagers ont testé des solutions : « Les numéros restent visibles. Et aujourd’hui, le code de sécurité est imprimé dessus », alerte une internaute, qui raconte avoir mis du correcteur sur sa propre carte pour prévenir tout risque.

Les autorités rappellent que jamais une banque ne vous demandera de remettre votre carte, ni par téléphone ni par coursier. En cas d’appel douteux, mieux vaut raccrocher et appeler soi-même son agence.

Démarchage : la pression monte à domicile

Avec le retour des beaux jours, les cas de démarchage non autorisé se multiplient. Certaines entreprises, parfois fictives, prétendent proposer des services énergétiques, téléphoniques ou liés à l’habitat.

Les collectivités invitent à la plus grande prudence : « Avec le soleil, c’est aussi le retour du démarchage à domicile », indique un post Facebook de la gendarmerie de la Meuse. Il est conseillé de vérifier visuellement les personnes, de refuser toute signature ou paiement immédiat, et de ne jamais laisser un inconnu seul dans une pièce.

Les personnes âgées, souvent ciblées en priorité, doivent être accompagnées dans leurs démarches, et sensibilisées par leurs proches.

Internet : l’autre terrain de chasse des escrocs

Les arnaques se multiplient aussi en ligne, là où les victimes sont souvent moins méfiantes. Deux fraudes circulent activement ces dernières semaines : d’un côté, un faux site de l’Assurance Retraite, qui incite à remplir un formulaire de mise à jour en usurpant l’identité du site officiel ; de l’autre, une escroquerie sur Blablacar, où des faux conducteurs demandent à poursuivre la discussion sur WhatsApp avant d’envoyer un faux lien de paiement.

Dans les deux cas, les victimes pensent agir de bonne foi, mais voient leur argent ou leurs données bancaires subtilisées.

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Filigrane