Le loup est passé, et Vincent a perdu gros. Il y a huit mois, nous vous dévoilions le quotidien éprouvant de plusieurs éleveurs haut-marnais touchés par la prédation du loup. Parmi eux, Vincent, dont l’exploitation était particulièrement frappée depuis trois ans.
Le dernier coup de massue pour lui, car Vincent a décidé de revendre son élevage, épuisé par la situation. La pression s’est faite trop forte, mentalement, pour lui et sa famille.
Plusieurs loups à l’origine des dégâts
Facilement reconnaissable à leurs démarches, leurs pelages gris ou encore leurs museaux allongés, il se déplace silencieusement, souvent à la tombée de la nuit, et cause des dégâts parfois dévastateurs.
Sur ces photos, les dégâts sont tragiques : des moutons à terre, parfois même décapités. Pourtant, malgré ces pertes, le loup reste une espèce protégée.
Des louvetiers pour venir en aide
Sur le terrain, ceux qui viennent en aide aux éleveurs sont les lieutenants de louveterie. Habilités à traquer le loup et autres prédateurs, ils interviennent bénévolement, souvent la nuit. Leur but : protéger et non exterminer.
Sur ces images filmées par Patrick l’année dernière, on y voit l’animal marcher tranquillement non loin des élevages. Sur ses 53 sorties de l’année dernière, il n’aura vu le loup qu’à 3 reprises.
Une arme mise à disposition
En plus des actions des louvetiers, des aides matérielles sont mises à disposition des éleveurs clôtures, filets ou encore chiens de protection…
Face aux dégâts importants, la préfecture de Haute-Marne a adopté en mars dernier un arrêté autorisant les tirs de défense ciblés menés par une brigade spécialisée, lorsque les dégâts sont avérés. Une arme de tir adaptée leur a aussi été confiée. En Haute-Marne, la situation est alarmante : entre le 26 novembre 2024 et début 2025, plus de 63 animaux ont été tués dans 17 attaques recensées. 40 des bêtes ont été retrouvées en 2025.