Le meeting international auquel participe Yohann Ndoye Brouard est bien plus qu’une simple compétition : « C’est une prise de repères, surtout à deux semaines des championnats de France », confie-t-il. Habitué aux grands bassins, il souligne l’importance des petits bassins pour peaufiner les détails techniques : virages, reprises de nage, arrivées… Ces ajustements sont essentiels dans la quête de performance.
Ce meeting attire des nageurs du monde entier – Qatar, Namibie, Rwanda, Pays-Bas – et reste, selon lui, une « belle opportunité pour nager contre un niveau relevé ».
Une visibilité qui inspire
Avec son physique imposant – deux mètres, athlétique, visible – Yohann Ndoye Brouard est conscient d’attirer l’attention : « Je suis noir, je fais deux mètres, donc forcément on me remarque plus vite ». Loin de le gêner, il en tire une responsabilité inspirante : « Si je peux transmettre ou inspirer, tant mieux ».
Dans un monde sportif souvent calibré, sa présence singulière casse les codes et ouvre la voie à d’autres profils : « C’est cool que les enfants des alentours puissent voir des nageurs de haut niveau sans aller très loin ».
L’envie de briller encore
À 24 ans, Yohann se situe, selon ses mots, dans la « deuxième partie » de sa carrière. Mais la motivation reste intacte : « J’aimerais un jour pouvoir dire que je suis champion du monde ou champion olympique ». Pour cela, il vise les championnats d’Europe en Pologne en décembre, puis ceux à Paris en août. Une progression qu’il aborde avec ambition : « Il y a 7 centièmes à aller chercher pour décrocher un titre mondial ».
Chaque course, même hors spécialité, est une source d’apprentissage : « Dès que je fais une course, c’est pour essayer de la gagner », insiste-t-il, déterminé.
Une génération en quête d’or
Lucide sur l’héritage des grandes années de la natation française – Florent Manaudou, Yannick Agnel, Camille Muffat – Yohann veut contribuer à une nouvelle légende : « J’espère qu’on sera cette génération dorée ». Il évoque avec fierté une équipe capable d’être la première nation européenne aux prochains championnats.
Pour Yohann Ndoye Brouard, la performance ne se mesure pas uniquement à l’effort : « Il ne suffit pas de donner 100 %, il faut être juste dans les coulées, les virages, les arrivées ». Cette quête de précision, presque chirurgicale, révèle un athlète mature, méthodique et exigeant, porté par l’envie de faire mieux, toujours.
