Commercy : les habitants mobilisés pour sauver leurs services publics ce vendredi 28 novembre

Durée de lecture : 4 min.
Ce 28 novembre, la CGT Meuse et leurs partenaires se sont mobilisés devant la gare de Commercy pour dénoncer la fermeture de guichets ferroviaires et la dégradation des services publics dans les zones rurales. Les habitants et usagers s’inquiètent de la perte de proximité et de la désertification des territoires.
Ce 28 novembre, la CGT Meuse et leurs partenaires se sont mobilisés devant la gare de Commercy pour dénoncer la fermeture de guichets ferroviaires et la dégradation des services publics dans les zones rurales. Les habitants et usagers s’inquiètent de la perte de proximité et de la désertification des territoires.

Une mobilisation citoyenne. L’Union Interfédérale des Transports de la CGT Grand Est a organisé, ce 28 novembre à 10 heures, un rassemblement citoyen. « Le rassemblement s’est tenu dehors, devant la gare de Commercy. Le but, ce n’était pas de perturber la gare, mais c’était vraiment d’interpeller les gens et leur expliquer la situation », développe Christine Delliaux, représentante CGT Meuse.

L’objectif annoncé par les organisateurs est de sensibiliser les habitants aux changements dans les services publics ferroviaires et de favoriser un échange autour de la présence humaine dans les gares, particulièrement dans les zones rurales. « On veut interpeller les élus départementaux, pour qu’ils appuient toutes les insatisfactions des usagers et la SNCF également. On pensait avoir le maire de Commercy ce matin, parce que ça fait une semaine qu’on communique dessus, mais on a eu le retour de personne. »

La gare : un lieu central pour les usagers

Selon Christine Delliaux, c’est à la gare que tout se « cristallise ». « C’est une action régionale des cheminots et des collectifs qui luttent contre la casse des services publics », explique-t-elle. Lors de cette mobilisation statique, les manifestants dénoncent la fermeture des gares et des guichets de vente de billets ainsi que la sur-installation du numérique. « Tout est fait pour subvenir au commerce. On remplit les trains, c’est la rentabilité, mais comme ils veulent seulement de la rentabilité, il y a moins de moyens qui sont mis dans l’électrification des lignes ou l’entretien par exemple », dénonce-t-elle.

La gare joue un rôle important pour les voyageurs, en assurant la vente de billets, l’information pratique et un accompagnement direct pour les personnes ayant des besoins spécifiques, comme les jeunes ou les personnes âgées. « Avant, la gare était ouverte tout le temps, puis elle a fermé les weekends, puis totalement pendant des mois », détaille la représentante syndicale, « Il y a eu une grosse bataille des élus et des cheminots Grand Est pour laisser la gare ouverte. Aujourd’hui, elle a rouvert avec des horaires aménagés ».

Le rassemblement du 28 novembre a été l’occasion pour les habitants et les usagers de partager leur expérience. « Il y a pas mal de gens qui sont venus, quelques élus qui sont passés, mais qui n’ont pas voulu prendre la parole », explique Christine Delliaux, « On avait fait un coin convivial et ç’a permis aux gens de discuter et échanger. On avait pris des stylos et des papiers, on a demandé aux gens d’écrire leurs témoignages. On en a eu trois à l’écrit et plusieurs à l’oral. »

Les services publics au cœur des discussions

Les participants souhaitent échanger sur l’accès aux différents services publics dans le département et sur les manières dont ces services peuvent continuer à répondre aux besoins des habitants, tout en tenant compte des évolutions des infrastructures et des ressources. « Ça nous impacte. Par exemple, quand on va à la CAF ou France Travail, on ne peut pas y aller sans rendez-vous. Ça détruit des gens, des travails et des services », dénonce-t-elle. « On a de moins en moins de services et on nous envoie de plus en plus vers le privé », s’accable Christine.

Tags
Filigrane