« Le monde agricole n’en peut plus ». Cette phrase relayée par les Jeunes Agriculteurs de la Meuse sur leurs réseaux sociaux. Ce jeudi 18 décembre, lesagriculteurs européens se rassemblent àBruxelles suite à l’appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs, en collaboration avec le Comité des organisations professionnelles agricoles européennes et la Confédération générale des coopératives agricoles européennes.
Au total, près de 7 000 agriculteurs venus de toute l’Europe se sont rassemblés, avec une présence majoritaire des Français, des Belges et des Italiens.
Colère et inquiétudes des agriculteurs du Grand Est
« Nous refusons de regarder notre avenir se décider sans nous », exprime la FDSEA de la Meuse sur ses réseaux sociaux. Tracteur, camion, voitures et surtout agriculteurs ont envahi les rues de Bruxelles dès la fin de matinée.
Dans le viseur de ces professionnels : l’accord de libre-échange entre l’UE et des pays du Mercosur, labaisse du budget de la PAC ou encore le mécanisme d’ajustement carbone sur les engrais, une taxe de 150 euros sur ces derniers, qui devrait être mise en place dès le 1er janvier : « Le but est qu’on ne paye pas ces 150 euros parce que l’engrais va devenir trop cher et peu vont pouvoir continuer d’en acheter », partage Xavier Bailly, président des Jeunes Agriculteurs du Grand Est.
Dix départements du Grand Est mobilisés
Près de quatorze bus contenant environ une cinquantaine d’agriculteurs chacun, venant de dix départements, sont partis de la région, dont 200 agriculteurs du département marnais. Durant la journée, des déambulations et opérations escargots ont été réalisées dans les rues.
Ces agriculteurs sont tous montés pour porter leurs voix, exprimer leur colère, mais aussi leurs inquiétudes, notamment face au Mercosur : « On négocie avec des pays qui n’ont pas les mêmes normes et ce n’est pas ce que les gens veulent retrouver dans leur assiette », explique Xavier Bailly.
Les professionnels ont appris, lors de ce mouvement, que le vote concernant le Mercosur a été repoussé au 27 janvier 2026. Ils attendent désormais plus de réponses au sujet de leurs revendications.
