La Haute-Marne est en situation de crise. Depuis le début de l’année 2025, près de 450 animaux ont été victimes d’attaques de loup. Sur le département, se sont 45 éleveurs répartis sur 32 communes qui ont été impactés. 94 constats d’attaques typés loups qui représentent 86 230 euros d’indemnisation de l’État aux éleveurs. Suite aux différentes attaques, 20 éleveurs ont bénéficié de clôtures d’urgence.
À Lénizeul, Pierre-Edouard Brutel, un exploitant agricole ovin, a déjà subi trois attaques de loup depuis janvier 2025. Alors, pour lutter contre les attaques, il a mis en place une clôture de protection un peu particulière : ce modèle n’est pas homologué par le plan national pour le loup.
Une situation qui inquiète le monde agricole
La présence de l’animal sur le territoire est un vrai sujet de débat et d’inquiétude chez les éleveurs. Comment protéger les troupeaux ? Que mettre en place pour prévenir des attaques ? Est-ce que les clôtures sont réellement adaptées à la menace ? Ce sont des questions qui ont toutes été posées ce mardi matin.
La préfète de la Haute-Marne était sur place accompagnée par Jean-Paul Celet, préfet délégué au plan loup pour la région Rhône-Alpes Auvergne.
La pose de clôture de protection reste la solution principale proposée par l’État. Malgré cela, les éleveurs restent inquiets quant à l’efficacité et le coût du dispositif. Il a quelques semaines, cinq louveteaux ont été détectés sur le territoire. Selon les analyses ADN effectuées par l’OFB, le loup qui stationnait sur le secteur de Poissons aurait trouvé une louve dans le secteur du Bassigny et aurait formé une meute.
