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Une momie précolombienne au musée de Saint-Dizier

Durée de lecture : 2 min.
Parmi les collections du musée de Saint-Dizier, une momie ne manque pas de fasciner et intrigué les visiteurs. Constance Fournier et Clément Michon nous venus nous en parler.
Parmi les collections du musée de Saint-Dizier, une momie ne manque pas de fasciner et intrigué les visiteurs. Constance Fournier et Clément Michon nous venus nous en parler.

Parmi les trésors du musée de Saint-Dizier, une momie précolombienne attire chaque année de nombreux curieux. Découverte en 1892 dans le désert d’Atacama (Chili) par le baron Albert de Dietrich, elle est aujourd’hui exposée dans ce musée… sans que l’on sache vraiment pourquoi elle s’y trouve.

Cette momie devait à l’origine aller à Nancy, mais pour des raisons inconnues, elle a terminé à Saint-Dizier, explique Clément Michon, conservateur du musée.

Une momification naturelle

Contrairement à l’image populaire issue des momies égyptiennes, celle-ci a été momifiée naturellement, grâce à l’extrême aridité du désert d’Atacama.

  • Elle est retrouvée en position fœtale.
  • Elle était enveloppée de tissus et accompagnée d’objets du quotidien, marque de son statut social.

Ce n’est pas l’embaumement qui compte ici, mais les objets funéraires retrouvés à ses côtés, précise Constance Fournier, historienne de l’art.

Datation et technologie moderne

Grâce aux analyses scientifiques, la momie est datée de la période dite de l’Intermédiaire Récent, soit entre 1000 et 1450 après J.-C..

Un scanner médical a récemment permis de confirmer l’origine naturelle de la momification — les organes internes sont intacts, et deux pointes de flèches ont été retrouvées dans son corps, témoignage d’une possible agression ou participation à un conflit. « Ces blessures étaient guéries, ce qui signifie qu’il a survécu à ses blessures », souligne Clément Michon.

Si une momie dans un musée de ville moyenne comme Saint-Dizier peut sembler surprenante, elle n’est pas une exception. Au 19e siècle, nombre d’érudits ou explorateurs ont ramené des vestiges, souvent répartis dans les musées français, y compris ceux de Strasbourg, Lyon ou Nancy.

Une figure qui fascine le public

Objet d’interrogations constantes de la part des visiteurs, cette momie est régulièrement mise en lumière, notamment lors des Conférences du Jeudi organisées par le musée. Son histoire incomplète, ses blessures conservées et sa présentation originale en font une pièce captivante et pédagogique.

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Image de Paul Deswattines

Paul Deswattines

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